Des centaines de "gilets jaunes", rassemblés samedi au péage du Boulou près de la frontière espagnole, ont été délogés par les forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Les manifestants ont été chassés hors de l'autoroute à coups de gaz lacrymogènes et se sont massés sur un pont, jetant des objets sur l'axe routier, selon un photographe de l'AFP.
"L'autoroute est en train d'être nettoyée pour permettre la reprise normale du trafic", a précisé la préfecture.
Les "gilets jaunes" avaient bloqué en début de matinée une bretelle d'autoroute au niveau du Boulou, puis s'étaient dirigés vers le dernier péage avant l'Espagne.
"Ca a été très compliqué d'arriver jusqu'ici mais nous avons réussi", avait dit à l'AFP Marcel, un viticulteur de 49 ans.
Selon lui, les "gilets jaunes" ont laissé passer les voitures mais bloqué les poids lourds, "symboles des importations espagnoles vers la France à des prix bradés depuis de longues années".
Blocage de la circulation sur l'autoroute A9 par les gilets jaunes
AFP
"Le roi Macron donne des miettes aux gueux", "Le mépris ça suffit", pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Des dizaines de motards défilaient également à leurs côtés.
En milieu de matinée, des dizaines de militants séparatistes catalans, vêtus eux aussi de gilets jaunes et brandissant le drapeau indépendantiste, se sont joints aux protestataires français. Ils avaient bloqué vendredi quelques axes routiers entre les Pyrénées-Orientales et la Catalogne.
Ce type de blocage des routes avait déjà été organisé il y a un an par les Comités de défense de la République (CDR) - militants séparatistes radicaux - pour protester contre les violences policières et la répression entamée le 1er octobre 2017 lors du référendum pour l'indépendance de la Catalogne.
Même si les revendications sont très différentes d'un côté et de l'autre de la frontière, "cette manifestation au Boulou est symbolique, elle illustre la solidarité entre les catalans espagnols et français", lance Marcel.
Une minute de silence a été observée en hommage à un conducteur tué dans la nuit à l'entrée de l'autoroute Perpignan-sud, a indiqué une manifestante à l'AFP.
Le drame a eu lieu lorsque sa voiture s'est encastrée à l'arrière d'un poids lourd bloqué par un barrage filtrant de "gilets jaunes", a indiqué le procureur de Perpignan, Jean-Jacques Fagni, soulignant que la plupart des manifestants s'étaient enfuis.
Une enquête en flagrance a été ouverte pour "homicide involontaire aggravé et entrave à la circulation", a ajouté la même source. D'après les pompiers, la victime est un homme de 36 ans.
Jeudi, un "gilet jaune" de 61 ans est mort près d'Agen, renversé par un poids lourd lors d'un rassemblement à un rond-point.
Ces deux décès portent à dix le nombre de morts liés aux "gilets jaunes" depuis le début du mouvement il y a plus d'un mois.
Par ailleurs, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), 1.700 "gilets jaunes", d'après la police, ont défilé puis se sont rassemblés devant la préfecture.
Ils ont rendu eux aussi un hommage à toutes les personnes tuées dans des circonstances liées à leur mouvement, avant de se diriger vers le péage d'Ibos, à Tarbes-ouest, selon un correspondant de l'AFP.
A Foix (Ariège), ils étaient 650 manifestants à s'être rassemblés dans le centre-ville, d'après la police. La veille, la préfecture de l'Ariège avait annoncé l'interdiction des rassemblements sur les ronds-points et les grands axes routiers.
A Toulouse, près de 200 de "gilets jaunes" se trouvaient à 14H00 dans le centre, selon un journaliste de l'AFP.
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