Des élus LR, partisans d'Alain Juppé et de Bruno Le Maire notamment, ont mis en garde lundi leur "famille" contre le "rétrécissement de la droite sur une ligne politique exclusivement identitaire et conservatrice", qui serait "sans issue".
Cette trentaine d'élus, les juppéistes Édouard Philippe, Benoist Apparu, Christophe Béchu, Arnaud Danjean, Fabienne Keller, des proches de Bruno Le Maire comme Sébastien Lecornu et Thierry Solère, ou encore le sarkozyste Gérald Darmanin, appellent, dans un communiqué, à repenser "la façon dont nous portons les valeurs de liberté, de responsabilité, d’autorité de l’État et d’attachement à l’Europe".
"Le rétrécissement de la droite sur une ligne politique exclusivement identitaire et conservatrice nous apparaît sans issue", écrivent-ils, appelant par ailleurs à voter Emmanuel Macron contre Marine Le Pen.
"Sa victoire, dont on aurait tort de penser qu’elle est totalement inimaginable, déclencherait une catastrophe économique et sociale dont les Français, et notamment les plus modestes, paieraient le prix très lourd et dont notre pays ne se relèverait", estiment ces élus.
Bruno Le Maire arrive au bureau politique de LR, à Paris, le 24 avril 2017
AFP
"Ce premier tour montre à l’évidence que le débat public ne peut plus reposer sur des clivages dans lesquels les Français ne se reconnaissent plus, ni sur des pratiques politiques clairement rejetées", écrivent-ils encore au lendemain de l'élimination du candidat de la droite François Fillon, mais aussi du socialiste Benoît Hamon.
"Nous savons que l’efficacité de l’action publique repose sur la capacité à rassembler et à dépasser les postures. Ce premier tour nous oblige à envisager l'avenir de notre pays avec un regard neuf. Nous espérons que notre famille politique saura comprendre cette nécessité", lancent-ils.
Dans la matinée, Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite, a jugé nécessaire de "revoir la ligne politique" des Républicains partiellement responsable selon lui de l'échec de François Fillon au premier tour de l'élection présidentielle.
"Préparer l'avenir, c'est à la fois éviter le Front national et deuxièmement reconstruire une droite dans laquelle ce que j'incarne, et beaucoup d'autres avec moi, trouveront pleinement leur place", a conclu le maire LR de Bordeaux et ancien Premier ministre.
A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.
ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
Lors du congrès des Régions de France, Gérard Larcher a indiqué que la chambre haute allait revoir la copie du gouvernement concernant l’effort demandé aux collectivités dans le budget « pour ne pas affaiblir celles qui représentent « 70 % de l’investissement public ».