Des milliers de manifestants ont commencé à affluer peu après midi place de l'Opéra à Paris pour faire "la fête à Macron", à l'appel notamment du député de La France insoumise François Ruffin, tandis que des manifestants se sont également réunis dans la bonne humeur à Toulouse et Bordeaux.
Conformément aux souhaits des organisateurs, l'ambiance était festive et bon enfant, certains manifestants parisiens venus en famille pique-niquant sur place au milieu de banderoles reprenant des slogans de LFI: "A bas le président des riches, "non au coup d'Etat social", "pour la planification écologique", "Pour une VIe République", avec certains plus potaches: "Manif pot-au-feu, c'est encore meilleur réchauffé", "un an de trop", "arrêtons ToutenMacron".
Un orchestre s'est installé devant l'opéra Garnier, et dans la foule, quelques touristes chinois ne parlant ni anglais ni français portaient des banderoles à l'envers, tandis que les commerces alentour restaient ouverts. Au milieu de la place, un stand vendait des ouvrages et revues de gauche ou d'extrême gauche, un autre des cookies vegan.
De source policière, on s'attendait à une forte mobilisation.
Le chef de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon discute avec le député LFI Eric Coquerel le 5 mai 2018 à Paris
AFP
Vendredi Jean-Luc Mélenchon avait promis un "moment de fraternité tranquille", l'objectif étant d'"adresser un message clair à (Emmanuel) Macron et aux milieux économiques qui l'entourent, celui de la détermination et de la volonté de ne rien céder".
Quatre jours après les débordement du 1er-Mai, 2.000 policiers et gendarmes sont déployés pour ce rassemblement, avec un cortège qui doit s'ébranler vers 14h et se terminer vers 20H00 avec un autre concert, place de la Bastille.
A Toulouse en matinée, quelque 1.500 personnes selon la police et 3.000 selon les organisateurs se sont rassemblées devant le siège du Medef avant de partir en cortège vers le tribunal.
La manifestation était aussi ponctuée de slogans mi-revendicatifs mi-moqueurs, "Pour un passage en douceur des promesses imprévues" avec un tube de vaseline dessiné, "un Macron ça Trump énormément" ou encore "Bonne fête au président Méprisant, Arrogant, Carrabistouilleur, Réactionnaire, Orgueilleux, Napoléonien", ou "Paradis pour les uns, pas un radis pour les autres".
"Fête à Macron" à Toulouse, le 5 mai 2018
AFP
Dans le cortège, où il y avait aussi des cheminots, d'autres manifestants ont déployé des banderoles plus sérieuses comme "la précarité n'est pas un métier, Macron c'est toi le casseur" ou encore "Droits et libertés bafoués. Nous avons le devoir de dire stop. Réveillons nous".
A Bordeaux, un peu plus de 500 personnes, selon une estimation convergente de médias présents, ont défilé en respectant un mot d'ordre "ostentatoire", avec colliers de perles, cigares, manteaux de fausse fourrure... en scandant notamment "Tous en Suisse, tous!", ou encore "Moins d'Assedic, plus de domestiques!"
Stéphane, informaticien de 45 ans venu avec son fils de 11 ans, riait encore d'avoir croisé une voisine le félicitant pour sa pancarte sans avoir saisi qu'il avait écrit au second degré "Zadistes = terroristes".
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
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