Désignation du candidat LR : Roger Karoutchi « demande tout de suite une accélération » du calendrier
Après les bons résultats de la droite aux régionales, le vice-président LR du Sénat appelle Christian Jacob à ne « pas attendre pendant 6 mois pour avoir un candidat » de la droite à la présidentielle. Il présentera demain, lors de la réunion du groupe LR du Sénat, « une initiative » pour « que les choses bougent ».

Désignation du candidat LR : Roger Karoutchi « demande tout de suite une accélération » du calendrier

Après les bons résultats de la droite aux régionales, le vice-président LR du Sénat appelle Christian Jacob à ne « pas attendre pendant 6 mois pour avoir un candidat » de la droite à la présidentielle. Il présentera demain, lors de la réunion du groupe LR du Sénat, « une initiative » pour « que les choses bougent ».
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La droite sort victorieuse des régionales, c’est entendu. Mais quid de la suite ? Les LR tiennent ce midi un conseil stratégique où l’analyse des bons résultats devrait être au programme. Mais revers de la médaille pour la droite, avec trois présidents de région présidentiables, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, tous trois largement réélus, chacun peut légitimement afficher ses ambitions. Chacun l’a fait hier dans son allocution, tournée plus vers la France que leur région (voir notre article sur le sujet). Autrement dit, les régionales n’ont pas encore réglé le problème de leadership de la droite, même si Xavier Bertrand tente de s’imposer.

Le calendrier fixé par le parti présidé par Christian Jacob est connu. Début juin, les LR ont arrêté le principe d’une grande étude d’opinion auprès de 15.000 personnes, qui en septembre et octobre sera censé aider à trouver le meilleur ou la meilleure candidate. En parallèle, Jean Leonetti planche sur le système de départage, si aucun candidat n’écrase naturellement le match. L’idée est de trouver un candidat à l’automne et être alors en ordre de bataille.

« Il faut maintenant nous donner un chef de guerre »

Mais certains s’inquiètent de ce calendrier qui s’éternise. C’est le cas de Roger Karoutchi, vice-président LR du Sénat. « La droite reprend du souffle pour être l’alternative pour la présidentielle. Mais le vote d’hier, c’est aussi un vote de nos électeurs pour dire unissiez-vous, rassemblez-vous, ne nous faites pas attendre pendant 6 mois pour avoir un candidat, faites en sorte que nous ayons un champion très vite », affirme à publicsenat.fr celui qui est aussi vice-président de la commission nationale d’investiture.

Roger Karoutchi « considère que la direction du parti a maintenant un quasi-appel de nos électeurs pour dire qu’il n’est pas question de faire durer le mode de sélection du candidat. Il faut maintenant nous donner un chef de guerre. Organisez-vous pour faire en sorte que nous ayons un candidat dès la rentrée des vacances ». Il insiste :

On ne peut certainement pas dire qu’on se donne des mois pour choisir, ce n’est pas possible. Je demande tout de suite une accélération.

Christian Jacob n’a jusqu’ici pas voulu entendre les appels à accélérer, déjà portés par le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, qui vise aussi 2022. Alors Roger Karoutchi prévient : « On prendra des initiatives dans les jours qui viennent, s’il faut, pour que les choses bougent ». « Je compte les prendre demain, lors de la réunion de groupe », précise le sénateur LR des Hauts-de-Seine, qui ne veut pas en dire plus pour le moment.

« On a des capacités à se diviser. On l’a prouvé à moult reprises… »

Encore faut-il trouver ensuite une manière de désigner le candidat. Pas simple. « On a plusieurs candidats potentiels, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau. Je propose que tous ces candidats se réunissent et se mettent d’accord sur un mode de vrai choix, ou sur la constitution d’une équipe à présenter dès septembre » dit ce proche de Valérie Pécresse. A minima, « il faut au moins être d’accord pour un calendrier accéléré ». L’intelligence collective sera-t-elle plus forte que les ambitions individuelles ? « On n’est pas obligé d’être stupide tout le temps », lâche Roger Karoutchi, avant d’ajouter : « Mais on a des capacités à se diviser. On l’a prouvé à moult reprises… » Bruno Retailleau, pour qui « ce ne sont pas les régionales qui peuvent départager les uns ou les autres », a déjà prévu de parler à Michel Barnier aujourd’hui, avant de faire de même avec Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand.

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