Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Destitution du chef de l’Etat : les écologistes et communistes hésitent à voter la proposition de résolution
Par Simon Barbarit
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C’était le premier point presse à l’Assemblée nationale de la rentrée parlementaire pour Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste de l’Assemblée et son homologue au Sénat, Guillaume Gontard. Une journée de travail un peu inhabituelle « compte tenu de l’actualité compliquée », précise la députée. Les véritables journées parlementaires des écologistes se tiendront en janvier. Dans une chambre basse morcelée et avec un gouvernement qui se fait attendre depuis deux mois, Cyrielle Chatelain a affirmé que les « 193 députés de gauche feront jouer le jeu de l’Assemblée ».
Voter la destitution ? « Ça vaut le coup de se poser la question »
La session parlementaire n’a pas commencé et un dilemme se présente déjà pour les écologistes. Faut-il voter la proposition de résolution visant à destituer le chef de l’Etat jugée recevable par le Bureau de l’Assemblée, mardi ? 6 députés écologistes avaient d’ailleurs cosigné la proposition de résolution. « On n’a pas encore définitivement pris notre décision. On reconnaît qu’il y a eu une faute politique d’Emmanuel Macron (de ne pas avoir nommé un Premier ministre issu du NFP) et en tant qu’écologistes, on, considère que ce qui empoisonne la Ve République, c’est l’hyper place prise par le Président », a indiqué Cyrielle Chatelain.
Même hésitation du côté des communistes qui s’exprimaient au même moment lors d’un point presse. « Ça vaut le coup de se poser la question […] On n’a jamais connu un président de la République sous la Ve qui se comporte de cette manière, qui ne respecte pas les résultats d’un scrutin qu’il a lui-même provoqué », a déclaré Stéphane Peu député communiste et Secrétaire de l’Assemblée nationale.
Concernant les hausses d’impôts évoquées à Matignon, « la question n’est pas ce que proposera le gouvernement mais ce que votera l’Assemblée […] Cette Assemblée aura une majorité pour voter une fiscalité plus juste, comme l’imposition des supers dividendes », a-t-elle cité promettant « un certain nombre de victoires » à « commencer par la question des retraites ».
Texte du RN sur la réforme des retraites : « Il n’y a pas pour nous de réponse évidente »
Le sujet est néanmoins délicat pour la gauche au moment où la proposition de loi du RN visant à abroger la réforme des retraites et faire revenir l’âge légal à 62 ans vient d’être jugée recevable par le Bureau. Les députés NFP peuvent-ils faire l’impasse sur un vote favorable ? « C’est un coup politique de la part du RN […] Evidemment qu’on est pour l’abrogation de la réforme des retraites. Mais, nous, on le veut vraiment. Ce coup politique n’aura jamais de suite au Sénat. Donc ce n’est pas du tout le bon moyen d’abroger la réforme des retraites », a répondu Guillaume Gontard.
Cyrielle Chatelain a quant à elle rappelé que « si le RN n’avait pas joué les supplétifs d’Emmanuel Macron, la réforme des retraites serait déjà abrogée par le gouvernement de Lucie Castets ». « Pour eux, c’est un enjeu tactique. Ils n’ont pas tenu de discours clair pendant les législatives, ils ont été absents du combat social et ils inscrivent ce texte en pure opportunité politique. Là où c’est un piège, c’est qu’il n’y a pas pour nous de réponse évidente sur ce que nous ferons sur ce texte », a reconnu la députée. Les deux présidents de groupes, ont néanmoins promis que la réforme des retraites sera abrogée d’ici la fin de la session parlementaire en juin 2025 à l’initiative de la gauche soit avec une proposition de loi, soit avec un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
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