Destitution: une témoin dénonce des « mensonges », en référence à la défense de Trump
Une ex-conseillère à la Maison Blanche, auditionnée jeudi au Congrès américain, a imploré les élus de ne pas propager "de...

Destitution: une témoin dénonce des « mensonges », en référence à la défense de Trump

Une ex-conseillère à la Maison Blanche, auditionnée jeudi au Congrès américain, a imploré les élus de ne pas propager "de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une ex-conseillère à la Maison Blanche, auditionnée jeudi au Congrès américain, a imploré les élus de ne pas propager "de mensonges" qui "servent" la Russie, en allusion à une théorie avancée par Donald Trump et ses défenseurs républicains.

"S'il vous plaît, ne propagez pas pour des raisons politiques des mensonges qui servent clairement les intérêts russes", a lancé aux parlementaires Fiona Hill, ancienne responsable du Conseil de sécurité nationale, entendue dans le cadre de l'enquête en destitution qui menace le président américain.

"Certains d'entre vous semblent croire que la Russie et ses services de sécurité pourraient ne pas avoir mené de campagne contre notre pays, et que peut-être, pour d'autres raisons, l'Ukraine l'a fait. C'est une fiction qui a été créée et propagée par les services de sécurité russes eux-mêmes", a-t-elle encore dit.

Dans des déclarations préparées à l'avance, Mme Hill a rappelé que les services de renseignement américains avaient conclu que Moscou s'était ingéré dans les élections américaines de 2016.

Selon elle, "l'impact" de cette campagne "reste évident: notre Nation est divisée. La vérité est mise en doute. Nos diplomates de carrière, des experts très professionnels, sont attaqués".

Donald Trump risque d'être mis en accusation ("impeachment") à la Chambre des représentants à cause d'un appel téléphonique du 25 juillet, dans lequel il a demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky d'enquêter sur son rival, le démocrate Joe Biden, mais aussi sur un mystérieux "serveur".

Cette seconde requête est une référence à une théorie, très en vue dans les milieux conspirationnistes, selon laquelle l'Ukraine aurait piraté les e-mails du parti démocrate lors de la présidentielle américaine de 2016, et non la Russie.

La première moitié du mandat de Donald Trump a été empoisonnée par une enquête sur des soupçons de collusion entre Moscou et son équipe de campagne. Les théories sur l'Ukraine ont débuté dans ce cadre dans les cercles des défenseurs du président.

Lors des auditions de témoins au Congrès, les élus républicains ont donné du crédit à ces thèses.

Le n°2 de la commission du Renseignement, Devin Nunes, a encore souligné jeudi que la Russie s'était ingérée dans l'élection mais a ajouté: "il est tout à fait possible que deux pays s'engagent dans des ingérences électorales en même temps."

Pour lui, "le président Trump avait de bonnes raisons d'être inquiet des ingérences ukrainiennes dans sa campagne électorale".

Dans la même thématique

Destitution: une témoin dénonce des « mensonges », en référence à la défense de Trump
4min

Politique

Dès 2026, Stéphane Séjourné veut « introduire des clauses d’achats européens » dans les marchés publics européens

Au moment où, de nouveau, Donald Trump menace d’augmenter les droits de douane de 50% pour les pays de l’Union européenne, Stéphane Séjourné revient sur la stratégie à adopter : renforcement du marché intérieur, Buy European Act, réciprocité, et nouvelles ressources propres… Pour lui, l’Europe doit être le premier marché des Européens.  Il détaille son ambition dans l’émission Ici L’Europe, présentée par Caroline de Camaret.

Le

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le