Après la présentation en Conseil des ministres du budget 2019, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a détaillé le projet de loi de finances devant la Commission des finances du Sénat, ce lundi, après l’avoir fait à l’Assemblée.
Face aux grincheux qui estiment que la réduction du déficit et des dépenses ne vont pas assez vite, il a rappelé, comme le faisait avant lui François Hollande, la situation dont l’exécutif a hérité. Il ne s’est pas privé de remonter (et donc de critiquer) jusqu’au quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il était pourtant lui-même ministre à cette époque. Certes, à l’Agriculture et aux Affaires européennes.
« De 2007 à 2017, la dette publique est passée de 64% à 98% du PIB. Voilà la réalité. De 2007 à 2017, la dépense publique est passée de 52 à 55% de la richesse nationale. Voilà la réalité. Et de 2007 à 2017, les prélèvements obligatoires sont passés de 42% à plus de 45% du PIB » a rappelé le locataire de Bercy.
« Nous, nous inversons cette tendance » s’est-il enorgueilli. « Le cap fixé sera tenu : cinq points de dette publique en moins, trois points de dépenses publiques en moins et un point de prélèvements obligatoires en moins. Voilà le cap auquel nous nous sommes astreints » affirme Bruno Le Maire. Il en veut pour preuve : « La France est sortie de la procédure pour déficit public excessif ». Et si la croissance ne repart pas, ce sera à cause de Nicolas Sarkozy et François Hollande aussi ?