Le premier gouvernement Philippe comporte pas mal de surprises. Côté parlementaire, on compte deux sénateurs, Gérard Collomb à l’Intérieur et Jacques Mézard à l’Agriculture et l’Alimentation.
Gérard Collomb est numéro deux du gouvernement. Le sénateur La République en marche (ex-PS) du Rhône et maire de Lyon est nommé ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. Il était pressenti à ce poste. C’est l’un des principaux ministères puisqu’il s’agit d’un ministère régalien. La menace terroriste renforce d’autant plus le poids et le rôle crucial de l’Intérieur.
Gérard Collomb, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, était membre des Réformistes au PS, qui rassemble les sociaux-libéraux de Solférino. Ce n’est pas un petit nouveau. Agé de 69 ans, il aura 70 ans dans un mois. S’il n’a jamais été ministre, c’est l’un des barons locaux du PS. Il est sénateur du Rhône depuis 1999, maire de Lyon depuis 2001 et de sa métropole, qui concentre de nombreuses prérogatives, depuis 2015.
Si Gérard Collomb était attendu, Jacques Mézard est en revanche une grosse surprise. Le sénateur PRG du Cantal, élu en 2008, a soutenu Emmanuel Macron dès la campagne. Il est président du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) de la Haute assemblée. Plus vieux groupe du Sénat, il est aussi à l’image du gouvernement : il rassemble élus de gauche et de droite, mais avec dans sa grande majorité des sénateurs du Parti radical de gauche. L’ex-communiste, Robert Hue, soutien de Macron, en est membre, tout comme l’ex-PS Jean-Noël Guerini. Jean-Pierre Chevènement était auparavant aussi au groupe RDSE, où la liberté de vote est la règle. Agé de 69 ans, comme Gérard Collomb, Jacques Mézard aura 70 ans en décembre.