La faible participation à la mi-journée pour le second tour des élections municipales est restée sur la même tendance à 17h00. Selon le ministère de l’Intérieur, celle-ci s'établit à 34,67%, soit quatre points en dessous de ce qu'elle était à la même heure au 1er tour, le 15 mars (38,77%). Mais le vrai point de comparaison ne peut trouver sa pertinence qu’avec un autre second tour, puisque ce scrutin ne concerne plus que 4.820 communes (15% des communes), en majorité des grandes villes, où la participation est d’ordinaire moins marquée qu’à l’échelle nationale.
La participation à 17h00 au second tour des municipales 2020 est inférieure de près de 18 points par rapport au second tour des municipales de 2014 (52,36%), et de près de 20 points par rapport à 2008 (54,45%). Selon Martial Foucault, directeur du Cevipof, le niveau de la participation ce 28 juin 2020 est « historiquement bas ». Au cours des sept dernières élections municipales, le second tour a systématiquement mobilisé plus de 50 % des électeurs à 17h00 :
La participation aux seconds tours des municipales depuis 1971
Cevipof
Pour ce scrutin organisé dans un contexte inédit d’une pandémie mondiale, le politologue ignore encore dans quelle mesure l’inquiétude des Français a pu peser sur la mobilisation. Il ajoute que « l’intensification de la campagne » au cours des derniers jours n’a pas suffi à inverser la tendance, pour une élection inédite, où le second tour a été espacé de plus de trois mois du premier tour.
Localement, dans certaines grandes villes, la participation au second tour est toutefois plus importante. C’est notamment le cas à Toulouse (32,2% contre 29,8% au 1er tour), où le maire sortant LR Jean-Luc Moudenc est menacé par le candidat Antoine Maurice (tête de liste « Archipel Citoyen »). « Sur un certain nombre de villes, là où il y a de véritables enjeux, on devrait observer un taux de participation plus élevé car les enjeux sont réels. Il y a une vraie capacité de mobilisation des listes en mesure de l’emporter pour la première fois », analyse Martial Foucault.
La participation devrait s'élever à 41% à la fermeture des bureaux de vote, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, Public Sénat et LCP-Assemblée nationale. Ce qui constituerait un record pour ce type de scrutin sous la Ve République :
La participation aux élections municipales sous la Ve République
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.