Deuxième trimestre 2018 mis à part, la France n'a pas "la croissance la plus faible de la zone euro" comme l'a affirmé lundi le président LR du Sénat Gérard Larcher sur Europe 1.
Si la France a connu la plus faible croissance de la zone euro au 2e trimestre 2018, à égalité avec l'Italie, elle fait mieux ces dernières années, mais aussi dans les prévisions pour 2018 et pour 2019, que l'Italie ou la Belgique.
QUE VÉRIFIE-T-ON ?
"Je pense d'abord qu'(Emmanuel Macron) a une rentrée avec une situation économique où la réalité c'est que nous avons la plus faible croissance de la zone euro", s'est inquiété M. Larcher sur Europe 1, interrogé sur la baisse du chef de l'Etat dans les enquêtes d'opinion.
QUE SAIT-ON ?
Evolution annuelle de la croissance française en % du PIB de 2009 à 2017 et prévisions du gouvernement pour 2018 et 2019 après les annonces du Premier ministre Edouard Philippe dimanche
AFP
Considérons les chiffres diffusés par la Commission européenne et disponibles sur son internet. En 2016, la France fait, avec 1,2% de croissance, mieux que la Grèce (-0,2%) et l'Italie (+0,9%). En 2017, avec cette fois 2,2% de croissance, mieux que la Belgique (+1,7%), la Grèce (+1,4%) ou l'Italie (+1,5%) et jeu égal avec l'Allemagne (+2.2%).
Selon les prévisions d'Eurostat, la France fera également mieux en 2018 (+1,7%) et 2019 (+1,7%) que la Belgique (+1,7% ; +1,6%) et surtout que l'Italie (+1,3% ; +1,1%).
On obtient des chiffres similaires si l'on s'appuie sur les données et prévisions de la ou du .
En revanche, la France égale bien l'Italie pour le deuxième trimestre 2018 avec la plus faible croissance du PIB de la zone euro, +0,2% selon "l'estimation rapide pour le deuxième trimestre 2018" de l'organisme européen de statistiques publiée le 14 août, mais le président du Sénat n'a ni évoqué le cas italien ni cette période précise.
Comme le déplore M. Larcher, la France n'en reste pas moins dans le peloton de queue des pays de la zone euro, zone euro qui affiche, au moins depuis 2014, une meilleure croissance que la France.
QUE PEUT-ON EN CONCLURE ?
La France n'a pas la "croissance la plus faible de la zone euro". Malgré un mauvais deuxième trimestre 2018, et une estimation qui la place, sur ce même trimestre, en bas des classements, les perspectives de croissance sur les années 2018 et 2019 ne la placent pas non plus au dernier rang des pays de la zone euro.
Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.
L’attentat de Paris commis par un homme souffrant de troubles psychiatriques et qui était soumis à une injonction de soins jusqu’en en avril, relance le débat sur l’irresponsabilité pénale. La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a redéposé un texte datant de 2021 qui prévoit pour les personnes ayant été déclarées irresponsables pénalement, une durée de sûreté d’hospitalisation.
Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».
Comme l’année dernière, le Sénat a rejeté les crédits de la mission Asile, Immigration et intégration du budget 2024. La majorité sénatoriale de droite déplore la part belle faite aux dépenses d’asile au détriment de l’intégration.
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