Politique
Emmanuel Macron veut « élargir » le socle commun et parler aux socialistes. Un message entendu par le parti à la rose, qui pose ses conditions. Cette hypothèse soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
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Par Public Sénat
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Didier Guillaume, président du groupe PS du Sénat, était l’invité de L’Epreuve de vérité, en partenariat avec l’AFP et Les Echos, ce jeudi. Interrogé sur les élections sénatoriales du 24 septembre prochain, il a confirmé que la droite devrait garder la majorité à la Haute assemblée.
Le sénateur de la Drôme a affirmé qu’« il n’y aura pas de surprise ». « Gérard Larcher sera président du Sénat le 2 octobre » a-t-il même ajouté.
« Nous allons perdre des sièges, le moins possible j’espère. La droite va en gagner, le moins possible j’espère. La droite continuera à être majoritaire au Sénat, c’est évident. Quelqu’un qui voudrait dire l’inverse, ce serait une langue de bois absolument ahurissante. Et il y aura de nouveaux élus La République En Marche, sans aucun doute. J’ai entendu des chiffres, 50 ou 60. A mon avis, il y en aura deux fois moins » selon Didier Guillaume.
Didier Guillaume estime que « le gouvernement et LREM ont commis des erreurs en faisant ces annonces », évoquant la baisse des APL, les dotations et la suppression des contrats aidés, « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». « C’est trop brutal » estime le sénateur PS.
« Nous, on en a perdu 20 ou 25 lors des dernières élections. Les municipales nous sont défavorables, on va peut-être en perdre le même nombre. Le moins possible » ajoute le président du groupe PS, qui en compte actuellement 86.
« Je ne vais pas vous raconter des histoires. On ne va pas la gagner cette élection. La droite va la gagner et sera majoritaire au Sénat. Raison de plus de renforcer le groupe socialiste pour faire contrepoids à la droite » a-t-il insisté.
Interrogé sur le choix du président du groupe LR, Bruno Retailleau, de lâcher la présidence de la région Pays de la Loire pour rester au Sénat, pour cause de non-cumul, Didier Guillaume a mis son collègue en garde : « Il faut faire attention de jouer au bonneteau électoral. Quand on se présente à la présidence d’une région, en principe, c’est pour 6 ans ». Bruno Retailleau a été élu à la tête de la région en 2015. Il devrait annoncer sa décision demain (voir notre article sur le sujet).
« Si on veut réhabiliter la politique, une fois qu’on est sur un poste, on doit y rester » dit-il, tout en ajoutant « comprendre qu’il fasse le choix du national. Il a été directeur de campagne de François Fillon, (…) peut-être sera-t-il candidat à présidence de LR, nous verrons bien ».
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