« Didier Raoult discrédite notre politique sanitaire et alimente les discours antivax », dénonce le sénateur Bernard Jomier

« Didier Raoult discrédite notre politique sanitaire et alimente les discours antivax », dénonce le sénateur Bernard Jomier

« Le maintien de Didier Raoult à la direction de l’IHU est un scandale national ! » affirme le sénateur, qui appelle Olivier Véran à « lui répondre publiquement ». « Toutes les petites attaques, les petites piques qui sont portées […] participent à créer de la confusion chez nos concitoyens », soutient le ministre.
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Il fait encore des siennes. Didier Raoult a multiplié ces derniers jours les propos critiques sur l’efficacité du vaccin contre le covid-19. Des propos qu’apprécie peu le sénateur apparenté PS Bernard Jomier, médecin de profession et président de la mission d’information du Sénat sur le covid-19. Durant les débats au Sénat sur le projet de loi portant le passe vaccinal, il a dit le fond de sa pensée.

« L’IHU devrait être le vaisseau amiral des maladies infectieuses en France. C’est la boussole qui indique le Sud »

« Depuis quelques jours, le directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée, le professeur Raoult, tient des propos qui discréditent le vaccin. Cet institut est financé largement sur fonds publics. Ça devrait être le vaisseau amiral des maladies infectieuses en France. C’est la boussole qui indique le Sud. Et le maintien de Didier Raoult à la direction de l’IHU est un scandale national ! Il discrédite notre politique sanitaire, désoriente les Français et alimente les discours antivax », dénonce Bernard Jomier, qui appelle Olivier Véran à « prendre (ses) responsabilités » et à « lui répondre publiquement ».

Quelques minutes après, le ministre de la Santé est allé dans le sens du sénateur PS de Paris, sans pour autant citer nommément Didier Raoult. « Pour rebondir sur ce qu’a dit le sénateur Jomier, et je le rejoins sur ce point-là, j’aimerais qu’il y ait un peu plus de voix qui se fassent entendre pour promouvoir le vaccin. Toutes les petites attaques, les petites piques qui sont portées, les effets indésirables, et un tel a dit que… Tout cela participe, je le pense en sincérité, à créer de la confusion chez nos concitoyens et cela ne nous aide pas à atteindre la couverture vaccinale que nous espérons avoir », soutient Olivier Véran.

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Européennes 2024 : Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche »

Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

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