Différend avec Castaner: « une affaire de principe » et non « personnelle », pour Olivier Faure
Le numéro un du PS, Olivier Faure, a considéré jeudi que le différend qui l'oppose au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner...

Différend avec Castaner: « une affaire de principe » et non « personnelle », pour Olivier Faure

Le numéro un du PS, Olivier Faure, a considéré jeudi que le différend qui l'oppose au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le numéro un du PS, Olivier Faure, a considéré jeudi que le différend qui l'oppose au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner n'était "pas une affaire personnelle", mais "une affaire de principe", lors d'un entretien sur France 2.

Mercredi matin, M. Castaner avait déclenché une tempête sur France Inter en se disant "étonné des leçons de morale" d'Olivier Faure à propos des déboires de Benjamin Griveaux, le ministre de l'Intérieur ajoutant qu'il "connaissait bien" le patron du PS pour l'avoir "accompagné dans ses divorces et ses séparations".

Face au tollé, Christophe Castaner avait affirmé à l'AFP en début de soirée: "Si mes propos l'ont blessé, je les regrette. Il n'y avait aucune menace".

"Ce n'est pas une affaire personnelle, c'est une affaire de principe: moi je ne suis pas blessé, comme il a cherché à l'évoquer, ce n'est pas la question", a tonné Olivier Faure jeudi matin.

"La question, ce n'est pas nous présenter des excuses à moi. Si vous présentez des excuses à quelqu'un, il y a un certain nombre de victimes auxquelles il peut le faire, des gens qui ont perdu un œil, des gens qui ont perdu une main depuis un an", a-t-il ajouté, en référence aux blessés lors des manifestations des "gilets jaunes".

Le patron du PS a toutefois indiqué qu'il n'entendait pas déposer plainte, ni qu'il réclamait la démission du patron de la place Beauvau. Il a encore indiqué que M. Castaner ne l'avait pas appelé.

Les deux quinquagénaires se sont côtoyés pendant des décennies au Parti socialiste, des jeunesses rocardiennes aux arcanes de l'Assemblée nationale, où tous deux ont été élus pour la première fois en 2012.

Interrogé sur sa propre sortie, en mars 2019, lorsqu'il avait ironisé sur les annonces "entre deux verres" de son ex-allié, en allusion à une soirée en boîte bien arrosée de celui-ci révélée par la presse people quelques jours plus tôt, M. Faure a contesté tout parallélisme.

"C'est pas moi qui ait révélé quoi que ce soit de sa vie privée, c'est simplement que c'était sur la place publique et donc je l'ai commenté", s'est-il défendu.

"Quand on est ministre de l'Intérieur, on ne peut pas, dans une démocratie, s'en prendre un dirigeant de l'opposition et cherché à l'intimider par des insinuations sur sa vie privée", s'est encore indigné Olivier Faure.

Dans la même thématique

Différend avec Castaner: « une affaire de principe » et non « personnelle », pour Olivier Faure
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Différend avec Castaner: « une affaire de principe » et non « personnelle », pour Olivier Faure
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Différend avec Castaner: « une affaire de principe » et non « personnelle », pour Olivier Faure
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le