Lors des questions d’actualité du Sénat, le ministre de l’Intérieur est évidemment revenu sur les affrontements qui ont opposé, pendant plusieurs jours, des jeunes d’origine tchétchènes et les habitants d’un quartier populaire de Dijon. C’est la sénatrice centriste de Côte d’Or, Anne-Catherine Loisier qui a interrogé Christophe Castaner. Pourquoi ces événements « n’ont-ils pas été anticipés par les services de renseignements » ? « Pourquoi a-t-il fallu attendre trois jours pour que des renforts soient effectifs ? ».
Sans répondre à ces deux questions, Christophe Castaner a d’abord reconnu « qu’au moment où ce groupe d’individus est apparu dans la ville de Dijon (les jeunes d’origine tchétchène), il n’y avait pas eu d’anticipation en matière de renseignements ». Un constat fait également par le maire PS de Dijon, François Rebsamen.« Il y a dans la police ce qu’on appelle le Renseignement territorial. Ce sont eux qui doivent prévenir les préfets, le maire, d'événements graves qui vont se passer sur le territoire à l’avance par des informations qu’ils récupèrent. En vérité, ils ont été en deçà de la main puisque personne n’a vu venir cette horde de Tchétchènes qui sont venus faire respecter leur droit à eux qui n’est pas celui de la République ». a-t-il déploré sur BFMTV.
« Des hordes sauvages totalement insupportables »
Le ministre a ensuite parlé « de hordes sauvages totalement insupportables » avant de réaffirmer « qu’il n’était pas question qu’il y ait un mètre carré dans notre pays où la République recule, y compris face à ces violences extrêmes ».
En ce qui concerne Dijon, le ministre a demandé au préfet à ce que 200 hommes et femmes des services de police et de gendarmerie restent présents la BRI et le RAID restent sur place dans les jours qui viennent.
« Je sais l’émotion. Je la partage. Ce qui s’est passé est inacceptable, insupportable. Sachez qu’où que ce soit en France, nous ferons reculer ces pratiques de voyous ».