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En direct. Fin de la réunion à l’Elysée : Emmanuel Macron va « nommer un Premier ministre dans les prochaines heures », la gauche s’insurge de n’avoir eu « aucune réponse claire »

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En direct. Fin de la réunion à l’Elysée : Emmanuel Macron va « nommer un Premier ministre dans les prochaines heures », la gauche s’insurge de n’avoir eu « aucune réponse claire »

Les forces politiques, hors RN et LFI, étaient conviées à l’Elysée pour une ultime réunion de crise. Un Premier ministre sera nommé dans les prochaines heures. Seule la gauche s'est exprimée au sortir de la réunion. « Aucune réponse claire n'a été donnée par le Président », ont affirmé ses représentants. Retrouvez toutes les réactions sur notre live.
Rédaction Public Sénat

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14 min

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Mis à jour le

Le président de la République a convié les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale à 14h30 à l’Elysée, sauf le Rassemblement national et La France insoumise.

Les représentants des partis du bloc central, Gabriel Attal pour Renaissance, Edouard Philippe pour Horizons, Marc Fesneau pour le Modem, Hervé Marseille pour l’UDI sont sortis sans faire de déclaration, tout comme Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Seuls Liot et les cadres de la gauche ont livré leurs réactions au sortir de la réunion.

« Déçus », « sidérés », « aucune réponse claire du Président », le PS, les Ecologistes et les communistes ont fait part c’est selon, de leur colère ou de leur circonspection. Seuls éléments qui leur ont été livrés par Emmanuel Macron, « la nomination d’un prochain Premier ministre dans les prochaines heures », ainsi que sur la réforme des retraites a « été évoqué un décalage dans le temps de la mesure d’âge ». Olivier Faure le premier secrétaire du PS affirme qu’à ce stade « il n’y a aucune garantie de non-censure » de la part de son parti.

17h00

« Nous n’avons reçu aucune réponse claire de la part du chef de l’Etat », déplore Olivier Faure 

A l’issue de la réunion entre Emmanuel Macron et les différents chefs de partis, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, fait le constat d’une « crise interne à la majorité ». « Nous espérions comprendre ce qu’il se passait », continue le patron du PS expliquant que seuls Gabriel Attal et Marc Fesneau (Modem) ont exprimé clairement leur appartenance au socle commun. « C’est pourquoi nous étions parfaitement légitimes à demander un Premier ministre de gauche », ajoute le député de Seine-et-Marne.

Les socialistes déplorent un dialogue impossible avec le chef de l’Etat. « Nous n’avons reçu aucune réponse claire de la part du chef de l’Etat », souligne Olivier Faure qui rappelle que la gauche demandait une suspension de la réforme des retraites. Sur ce point, le chef de l’Etat aurait seulement accepté un décalage dans le temps de l’application de la réforme de 2023. Par conséquent, le patron des socialistes a assuré qu’à ce stade il n’existait « aucune garantie de non-censure » à l’égard du futur Premier ministre dont la nomination doit intervenir dans les prochaines heures. « Nous ne cherchons pas à tout prix la dissolution, mais nous n’en avons pas peur non plus », martèle Olivier Faure qui anticipe la prolongation de la crise politique.

17h25

Fabien Roussel : « Si nous avons ce soir un même Premier ministre qui reste dans le camp d’Emmanuel Macron, nous ne pourrons pas l’accepter »

A la sortie, le Secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a indiqué avoir rappelé au Président, la nécessité de changer de politique et « ça passe par un changement de Premier ministre ». « Je regrette que dans les réponses du Président, nous n’ayons pas vu d’éclaircies. Il a réaffirmé que l’Assemblée nationale était majoritairement composée d’un socle commun avec les Républicains, prêts à gouverner ensemble », a-t-il rapporté.

Le leader du Parti communiste prévient : « Nous attendons un vrai changement mais si tel n’était pas le cas. Si nous avons ce soir un même Premier ministre qui reste dans le camp d’Emmanuel Macron pour mener la même politique, nous ne pourrons pas l’accepter, car les Français ne l’accepteraient pas ».

Fabien Roussel veut quand même rester optimiste même s’il est face « à un mur ». « J’espère toujours que le président de la République va comprendre que nous sommes dans une crise très grave et qu’il nommera ce soir un Premier ministre de gauche qui aura la responsabilité d’aller travailler avec tous les groupes à l’Assemblée nationale pour construire des majorités, donner un budget à la France, trouver des réponses à l’urgence sociale ».

17h10

« Le prochain Premier ministre qui sera nommé dans les prochaines heures, ne sera pas de notre camp », affirme l’écologiste Marine Tondelier

A la sortie de la entre Emmanuel Macron et les chefs de partis, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a affirmé être « sidérée » par les déclarations du chef de l’Etat. « On a compris que nommer un Premier ministre de gauche ou écologiste n’était pas son option », explique Marine Tondelier. Selon la cheffe des Ecologistes, les échanges auraient uniquement tourné autour de la question de la réforme des retraites. Or le président de la République n’aurait accepté qu’un décalage dans le temps de l’application de la réforme de 2023.

« Vous comprenez bien que ça ne peut convaincre personne à gauche », déplore Marine Tondelier qui dénonce la volonté d’Emmanuel Macron de continuer à s’appuyer sur le socle commun, c’est-à-dire le bloc central et LR. Une décision incompréhensible pour Marine Tondelier qui rappelle que le socle commun a été « testé et désapprouvé trois fois » et que ce socle « n’a rien de commun » et « n’est pas stable ». Malgré l’impossibilité de s’accorder avec une partie de la gauche, Emmanuel Macron devrait nommer un Premier ministre dans les heures qui viennent.

16h55

« A priori, pas de dissolution », confie le député Laurent Panifous (LIOT) à la sortie

« Chacun ici a pu amener ses positions, ses marqueurs », raconte le président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), Laurent Panifous, premier responsable politique à s’exprimer, quelques minutes après la sortie de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, restés silencieux dans la cour de l’Élysée.
« La ou le Premier ministre qu’il va nommer dans les heures qui viennent, c’est ce qu’il nous a dit, devra tenir compte de ces équilibres, et je crois qu’il a très bien compris que la réforme des retraites était le marqueur de l’équilibre », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « a priori, pas de dissolution ».
16h53

Bruno Retailleau, le président de LR et ministre de l’Intérieur démissionnaire et Laurent Wauquiez le président du groupe à l’Assemblée sont sortis ensemble de l’Elysée sans un mot.

16h05

RN et LFI n’ont pas été invités car ils ont « indiqué rechercher la dissolution », fait savoir l’entourage d’Emmanuel Macron

Le Rassemblement national et La France insoumise n’ont pas été conviés à la réunion des chefs de parti ce vendredi à l’Elysée autour du chef de l’Etat car ils ont « indiqué rechercher la dissolution » de l’Assemblée nationale, ce qui les a exclus « de facto ». C’est la justification apportée cet après-midi par l’entourage du président de la République.
Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, avait indiqué lors de son interview sur France 2 mercredi soir qu’il existait une majorité absolue de députés opposés à la dissolution.
15h25

Marine Le Pen : « Je trouve ce spectacle déplorable, pathétique »

En marge du congrès national des sapeurs-pompiers au Mans, Marine Le Pen a dénoncé la méthode du chef de l’Etat qui a convié les membres des forces politiques à l’Elysée hors LFI et RN. « Une rupture avec la fonction présidentielle », selon elle.

Le Rassemblement national n’a pas été invité à la réunion de la dernière chance pour trouver un accord de non-censure organisée à l’Elysée. Et si le patron du parti, Jordan Bardella avait été invité, il aurait probablement refusé de s’y rendre. C’est ce qu’a laissé entendre Marine Le Pen en marge du congrès national des sapeurs-pompiers aux Mans. « Je trouve ce spectacle déplorable. Est-ce que c’est le rôle du président de la République d’organiser une réunion de marchands de tapis […] dans l’unique objectif est d’essayer d’éviter des élections », a-t-elle d’abord déclaré.

La présidente du groupe RN de l’Assemblée a rappelé que le président de la République est le Président de tous les Français. La volonté qu’il a exprimée de recevoir toutes les formations politiques sauf le Rassemblement national et accessoirement la France Insoumise m’apparaît être en rupture avec la fonction présidentielle. Rien de bon ne peut sortir de cette réunion de tractations », a-t-elle présagé avant d’affirmer une nouvelle fois que la seule solution pour sortir de ce blocage ne pouvait passer que par une dissolution.

Marine Le Pen ne croit pas au constat de Sébastien Lecornu selon lequel une majorité absolue pourrait se dégager. « Il y a une majorité absolue de gens qui veulent échapper à l’élection. Mais de gens qui ont la même vision pour le pays, je ne le crois pas, sinon, elle aurait déjà été trouvée.

14h35

Arrivée séparée de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez

Alors que les représentants des écologistes, socialistes et communistes sont arrivés ensemble à l’Elysée, Les Républicains ont, eux, donné une image de division. Signe que rien ne va plus entre le patron de LR, Bruno Retailleau et le président du groupe des députés, Laurent Wauquiez sont arrivés l’un après l’autre.

14h30

Les responsables de la gauche hors LFI arrivent groupés

Marine Tondelier (Ecologistes), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure et Boris Vallaud (PS), Stéphane Peu (PCF) et Cyrielle Chatelain (Ecologistes) sont arrivés en même temps à la présidence de la République, pour un entretien d’Emmanuel Macron avec les partis politiques, hors RN et LFI.

13h40

« En phase », les partis de gauche « demandent une cohabitation et un premier ministre de gauche et écologiste »

Réunies, à l’exception de La France Insoumise, en visio avant la rencontre de la dernière chance avec Emmanuel Macron, les formations de gauche ont dégagé une position commune. « On est en phase. On demande une cohabitation et un premier ministre de gauche et écologiste », confie à publicsenat.fr un haut responsable du Parti socialiste, conformément au message envoyé par la gauche, hors LFI, depuis la fin du mois d’août et l’université d’été du PS à Blois.

12h40

La réunion avec les chefs de parti « doit être un moment de responsabilité collective », dit l’Élysée

La réunion organisée ce vendredi à 14h30 par Emmanuel Macron avec les chefs de parti, hormis le Rassemblement national et la France insoumise, « doit être un moment de responsabilité collective », a déclaré l’Elysée. Cette courte déclaration adressée à la presse est la seule expression de la présidence depuis l’invitation envoyée cette nuit aux partis politiques. Manière de mettre la pression. Depuis ce matin, les partis du socle commun sont vent debout devant l’hypothèse d’un gouvernement Lecornu II.
12h00

La réunion des groupes à l’Elysée vise à « protéger » Emmanuel Macron « de la dissolution », dénonce Jordan Bardella

Tenu à l’écart de la rencontre entre les chefs de partis et de groupe à l’Assemblée nationale et le président de la République, Jordan Bardella a critiqué une « réunion de la dernière chance » qui « vise à le protéger de la dissolution », et non à « défendre l’intérêt du peuple français ».

Dans un post sur le réseau social X, le président du RN affirme que son parti « s’honore de ne pas y être convié », taclant qu’ils ne sont « pas à vendre aux macronistes ».

11h50

 Gérard Larcher demande la présence des présidents de groupes du Sénat à  la réunion à l’Elysée

Gérard Larcher n’a pas vraiment apprécié de voir les sénateurs ne pas être conviés à l’Elysée. Selon les informations du Figaro, le Président du Sénat a envoyé un SMS à Emmanuel Macron pour que les présidents de groupes de la chambre haute soient également conviés.

11h40

Les forces de gauche, hors LFI, vont se réunir en visioconférence avant la réunion à l’Élysée

Les partis de gauche en dehors des Insoumis vont faire le point entre eux, par visioconférence à midi, a appris Public Sénat d’un des participants, confirmant une information de BFMTV.
9h40

« Le départ d’Emmanuel Macron est une exigence légitime », lance Jean-Luc Mélenchon

Dans une prise de parole devant la presse, le chef de file des Insoumis a ironisé sur le « défilé à l’Élysée », une réunion des chefs de partis à laquelle il n’a pas été convié.
Jugeant le chef de l’État « responsable du chaos », l’ancien député a continué d’exiger une élection présidentielle anticipée, seul moyen de sortir de « l’impasse » selon lui. « Le départ d’Emmanuel Macron est une exigence légitime », a-t-il scandé, aux côtés des principales figures de son mouvement.
L’ancien candidat à la présidentielle s’est également montré très critique sur la succession de consultations organisées par Sébastien Lecornu, affirmant que « les députés n’ont pas été élus pour s’entendre entre copains » et que « la volonté des votes ne se marchande pas ».
Alors que socialistes, écologistes et communistes ont répété qu’ils étaient prêts à gouverner, si Emmanuel Macron faisait appel à l’un d’entre eux pour Matignon, Jean-Luc Mélenchon a également critiqué ses anciens alliés, avec lesquels les désaccords stratégiques se sont creusés. « Nous appelons les partis signataires du programme du Nouveau Front populaire à se ressaisir, à renoncer aux exclusives contre les Insoumis, et à faire le choix au retour au programme qui nous a rendus victorieux en 2024 », a-t-il fait savoir.
9h06

La reconduction de Lecornu ne serait « pas un bon signal », selon Hervé Marseille

C’est l’hypothèse qui tient la corde ce vendredi matin, celle de la reconduction de Sébastien Lecornu. Mais ce n’est pas celle plébiscitée par le président du groupe centriste du Sénat, et patron de l’UDI, Hervé Marseille. « Ce n’est pas un bon signal […] parce que les Français ne vont pas comprendre. Ils vont se dire : tout ça pour ça », a-t-il fait valoir su le plateau de BFMTV.

Hervé Marseille qui n’a pas voulu participer aux négociations avec le Premier ministre sortant dénonce « l’opacité » de la composition du précédent gouvernement. « On ne connaît même pas le budget », a-t-il tancé.

8h30

Emmanuel Macron convie les forces politiques à l’Elysée à 14h30

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président de la République a convié les chefs de partis et de groupes à l’Assemblée nationale à 14h30 à l’Elysée, à l’exception de la France insoumise et du Rassemblement national. Avec l’objectif annoncé de nommer un Premier ministre d’ici ce soir, ce à quoi s’est engagé Emmanuel Macron, par la voix de Sébastien Lecornu sur le plateau de France 2 mercredi soir. Une nouvelle tentative de désamorçage d’une crise politique qui ne cesse de s’accentuer, après la démission précipitée de l’ex-ministre des Armées lundi matin.

Et le temps file. En ligne de mire : parvenir à déposer le projet de budget pour 2026 lundi au plus tard, pour qu’il puisse être adopté avant la fin de l’année. Et aussi, éviter la menace d’une censure, et d’une dissolution de l’Assemblée nationale.

Si le président de la République n’a laissé aucune indice pour l’heure, son entourage évoque une future prise de parole, alors que le chef de l’Etat ne s’est pas encore exprimé sur la situation intérieure depuis le début de la semaine. Mais différents scénarios font leur chemin depuis hier. En haut de la liste, l’hypothèse de Jean-Louis Borloo était dans toutes les bouches hier, il a assuré néanmoins ne pas avoir été contacté par l’Elysée. La renomination de Sébastien Lecornu, bien qu’il a affirmé avoir « terminé sa mission », est également avancée.

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