« Le président a choisi de nommer Sébastien Lecornu. C’est quelqu’un qui connaît bien l’Etat. Il est ministre depuis 2017, il a été un grand ministre de la Défense et aujourd’hui, il lui appartient d’engager les travaux avec un nouveau gouvernement », explique Hervé Marseille, le président du groupe centriste au Sénat. « Je crois que ce qui est important, c’est que le socle parlementaire soit préservé, qu’on ait un premier ministre opérationnel dès maintenant, à la tâche. »
D’un point de vue de la méthode, l’élu des Hauts-de-Seine considère qu’il y a un « travail interne » au socle gouvernemental à réaliser, négligé par les précédents chefs de gouvernement qui ne pouvaient pas s’appuyer sur une majorité à l’Assemblée nationale. « Il y a d’abord un travail interne à faire. C’est peut-être ce qui a pêché avec Michel Barnier et François Bayrou : l’animation politique du socle parlementaire, c’est-à-dire les présidents des partis qui constituent le soutien au gouvernement. »
Hervé Marseille évoque la mise en place « d’un contrat de gouvernement » susceptible d’accorder les différentes composantes de ce socle commun. « Et puis, à partir de là, [on pourra] travailler avec les socialistes à un compromis, parce qu’on sait très bien qu’il n’y a pas de majorité, et qu’il faut donner de la stabilité au pays. »
« Il va falloir trouver des points de compromis sur la justice fiscale, peut être des taxes supplémentaires concernant les hauts patrimoines », suggère le centriste, alors que le contre-budget porté par le PS prévoit une refonte de la fiscalité et la mise en place de la taxe Zucman. « Les problèmes du pouvoir d’achat ont été insuffisamment pris en considération depuis des mois, voire des années », estime encore Hervé Marseille. « On se souvient que pendant le covid-19, le président de la République mettait à l’honneur tous ceux qui étaient en première ligne. […] On a un peu oublié ce problème du pouvoir d’achat dans lequel j’inclus le logement. »