« Le gouvernement est à l’écoute de la Haute assemblée pour modifier les articles du texte de loi »
À la tribune, le locataire de la place Beauvau a répété sa volonté de « coconstruire avec le Parlement un texte ferme, un texte juste et surtout un texte efficace ». Il a défendu un projet de loi articulé autour de deux principes : « fermeté et simplification ».
« Les français ne comprennent pas que nous n’arrivions pas à éloigner du territoire nationale des personnes qui ont commis des crimes de sang, qui s’en sont pris à leurs femmes, aux policiers ou qui trafiquent de la drogue », a expliqué Gérald Darmanin. Il a ainsi appelé les parlementaires à « lever les réserves d’ordre public », qui limitent aujourd’hui les expulsions ou la suspension des titres de séjour.
« Le drame de notre politique migratoire et de la non-application des obligations de quitter le territoire, c’est le fait que nous soyons long, beaucoup trop longs », a encore estimé Gérald Darmanin. Sur le volet de la simplification, il a salué les travaux de François-Noël Buffet, le président LR de la commission des lois, admettant avoir « plagié » ses propositions, manière pour le ministre de l’Intérieur de brosser dans le sens du poil une droite sénatoriale dont le soutien est nécessaire à l’adoption du texte.
Alors que le projet de loi a subi d’importantes modifications lors de son passage en commission sous l’impulsion de la majorité de droite et du centre, Gérald Darmanin a tenu à saluer la plupart des apport faits par la Chambre haute. « Le gouvernement fera évidemment un avis favorable à la quasi-intégralité des dispositions prises », a assuré le ministre de l’Intérieur, reconnaissant que l’exécutif ne pouvait pas avoir « raison tout seul ».
« Ce texte est ferme, mais pas fermé. Le gouvernement est à l’écoute de la Haute assemblée pour modifier les articles du texte de loi, pour adopter les amendements d’où qu’ils viennent du moment qu’ils répondent à l’efficacité, à la fermeté et à la simplicité, et pour trouver le meilleur compromis possible pour que les Français voient que, quelles que soient nos différences, nous avons compris qu’ils nous demandent d’agir ensemble », a-t-il encore déclaré.