Trop général. Là encore, Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat, estime, comme avec le président de la République dans son discours devant le Congrès, que le Premier ministre est resté trop flou dans son discours de politique générale : « On s’en tient à des objectifs généraux mais on ne voit pas comment on y parvient » juge-t-il. Et s’il avait été député, pas d’hésitation : « Je pense que j’aurais voté contre ».
Alors que le Premier ministre a annoncé que le calendrier des mesures fiscales allait s’étirer finalement sur tout le quinquennat, pas question pour le président du groupe LR au Sénat de croire que le gouvernement a découvert l’état des finances et comptes publics avec le rapport de la Cour des comptes : « Le constat, ils ne le découvrent pas. Ils font mine de le découvrir ». Bruno Retailleau, y voit là « de la politique à l’ancienne ». « Je pense que l’on n’a pas de révolution. On a quelques réformes. Mais la grande révolution à faire, c’est la révolution économique » ajoute-t-il.
Retour à un service national, construction de prisons, accès aux lunettes, soins dentaires et prothèses auditives… « sur tous ces sujets, ça n’est que des dépenses » lâche le sénateur qui regrette également que « les retraités vont être les premières victimes de l’augmentation de la CSG. »