« Aujourd’hui ce n’est pas le temps des solutions, c’était le temps de l’autosatisfaction sur les conditions de ce grand débat », déplore Sophie Primas. Après l’Assemblée nationale, le Premier ministre est au Sénat pour rendre compte du grand débat national. « Un exercice d’autosatisfaction », pour la présidente (LR) de la commission des Affaires économiques. « Peu de choses sont, en réalité, sorties de ces conclusions », regrette-t-elle.
« On est très content que ce grand débat ait ouvert les yeux du Premier ministre mais maintenant nous attendons les solutions »
Provoquant les huées des sénateurs, Édouard Philippe a affirmé que jamais dans la Ve République les collectivités n’avaient eu autant de moyens financiers. « C’était une provocation inutile », s’agace Sophie Primas. « Nous connaissons, depuis une dizaine d’années, beaucoup de difficultés financières au regard de l’effort que font les collectivités pour aider le pays à se redresser financièrement », souligne-t-elle.
Le Premier ministre a par ailleurs confirmé la volonté de l’exécutif de baisser les impôts. « On est très content que ce grand débat ait ouvert les yeux du Premier ministre mais maintenant nous attendons les solutions », réagit la sénatrice avec une pointe de scepticisme.