Plus d'un Français sur deux n'a pas été convaincu par le discours du président devant le Congrès et la déclaration de politique générale du Premier ministre, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info publié vendredi.
A la question, "diriez-vous que le cap fixé par le président Emmanuel Macron dans le discours de Versailles du 3 juillet (devant les députés et les sénateurs réunis en congrès) permettra une amélioration de la situation du pays ?", 54% des Français interrogés ont répondu "non". 46% ont dit "oui".
Concernant le discours de politique générale d'Edouard Philippe mardi devant l'Assemblée nationale, 58% des sondés "n'approuvent globalement pas les mesures annoncées". 41% en revanche les "approuvent".
Toujours dans ce même sondage, 72% des personnes interrogées se disent "favorables" à la "limitation de matières lors de l'épreuve du bac et à l'introduction d'une part de contrôle continu". 28% y sont "opposées".
Le Premier ministre Edouard Philippe lors de son discours de politique générale, le 4 juillet 2017 à l'Assemblée nationale, à Paris
AFP
Au sujet de "la fin de l'état d'urgence d'ici au 1er nombre", un Français sur deux y est "favorable". Le Parlement a donné jeudi son feu vert à une sixième et, en principe, dernière prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 1er novembre, le temps de voter une nouvelle loi antiterroriste controversée qui pérennisera certaines mesures exceptionnelles.
Enfin, ils sont 64% a être "opposés" à "l'augmentation de la CSG pour tous afin de baisser les cotisations salariales". 35% y sont "favorables".
Enquête réalisée en ligne les 5 et 6 juillet auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
En succédant à François Bayrou à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu hérite d’une crise politique et sociale. Mais il va également devoir faire face à un dossier institutionnel à haut risque, celui de la Nouvelle-Calédonie. Lors de son passage au ministère des Outre-Mer entre 2020 et 2022, les indépendantistes lui avaient reproché d’avoir maintenu la date du troisième référendum d’autodétermination, mais également sa proximité avec les loyalistes.
Les parlementaires LR veulent négocier avec le Premier ministre et les autres partis du socle commun un « contrat de gouvernement », autour de quelques priorités, avant toute entrée dans la future équipe ministérielle. Sur certains sujets, des LR sont prêts à évoluer et à arrondir les angles.
Alors que le premier ministre va recevoir les responsables socialistes, le PS fait monter la pression et demande à Sébastien Lecornu de se positionner sur leur contre-budget, insistant sur la question du déficit, de la taxation des hauts patrimoines et le pouvoir d’achat. Sur la taxe Zucman, ils sont prêts à lâcher le principe, à condition qu’une autre solution rapporte autant.
Le Rassemblement national pose ses conditions en vue des négociations avec le futur gouvernement de Sébastien Lecornu : « Pas de hausse des impôts pour les Français qui travaillent » et « pas d’atteinte à leurs droits fondamentaux ». La question d’une dissolution reste en suspens, dans l’attente d’éventuels accords.