Pour sa première expression en tant que Premier ministre en séance au Sénat, ce 17 janvier, Gabriel Attal a bien pris le soin d’encenser ses interlocuteurs. « J’ai un très grand respect et une très grande admiration pour le travail qui est mené ici », salue le nouveau chef du gouvernement. Saluant « l’expérience » de l’hémicycle ou encore les propositions « toujours constructives », parfois « détonantes » du palais du Luxembourg, le nouvel hôte de Matignon introduit la reprise des questions au gouvernement avec quelques compliments bien dosés.
La suite de sa réponse a probablement déplu à Cécile Cukierman, la présidente du groupe communiste qui, par deux fois, lui a demandé s’il se plierait à un vote de confiance chez les députés, mais aussi au Sénat, « au regard de la place qu’il a pris ces derniers en commission mixte paritaire ». « Votre mandat doit être soumis au vote des représentants du peuple, sinon vous ne serez qu’illusion », presse la sénatrice de Loire, révoltée qu’Emmanuel Macron prenne « tout en main ».
Poursuite des rencontres politiques et sociales, et des déplacements, discours au discours de politique générale
Sans surprise, Gabriel Attal ferme la porte à cette option qui, selon lui, n’est pas une préoccupation des Français. « Est-ce qu’il y a une majorité absolue à l’Assemblée nationale ? Non, nous le savons. Est-ce qu’il y a besoin d’un vote pour le démontrer ? Non, je ne crois non plus. »
Comme le veut l’usage, la déclaration de politique générale qu’il prononcera à l’Assemblée nationale sera lue au même moment au Sénat, par un autre membre du gouvernement. Gabriel Attal précise qu’il viendra « dans la foulée » de celle-ci pour prononcer une « intervention propre au Sénat ». Ce qu’avait également fait Élisabeth Borne à l’été 2022.
Le Premier ministre a esquissé quelques-uns des thèmes qui reviendront dans son intervention : « valorisation » du travail des classes moyennes, attention portée à l’éducation et à la santé, sécurité ou encore feuille de route pour la transition écologique. Le Premier ministre justifie la date du 30 janvier par les rencontres qu’il souhaite mener avec les groupes parlementaires, les partenaires sociaux ou encore les associations d’élus. Il souhaite également poursuivre ses déplacements sur le terrain, pour des « échanges très directs avec les Français ».