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Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
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« L’État peut être à vos côtés si vous le souhaitez, pour accompagner, faciliter et soutenir ces négociations. » À la veille de l’ouverture de la session parlementaire, et d’une nouvelle journée de mobilisation sociale, le Premier ministre tend la main aux représentants des salariés et des chefs d’entreprise pour trouver des solutions « sur des sujets essentiels pour l’avenir de notre pays ».
Après avoir reçu à deux reprises les partenaires sociaux, Sébastien Lecornu les invite, dans un courrier à cinq grands thèmes de négociation (voir la pièce jointe dans cet article), « centrés sur notre modèle productif et de protection sociale », dans le cadre de leur agenda autonome ou d’un agenda social partagé. Il précise que sa lettre n’est « ni un document de cadrage ni un document d’orientation » mais des propositions, invitant les différents partenaires sociaux à de nouvelles réunions à Matignon.
À l’heure du 80e anniversaire de la Sécurité sociale, le Premier ministre appelle à engager une « réforme d’ampleur du financement de la protection sociale », nécessaire selon lui pour réduire le poids des prélèvements qui reposent en majorité sur le travail. L’objectif affiché étant d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés et de rendre l’économie française plus compétitive.
« Conscient » que le pouvoir d’achat est « au centre des préoccupations des Français », Sébastien Lecornu se dit « à l’écoute à de propositions sur lesquelles les partenaires sociaux pourraient s‘entendre rapidement afin qu’elles puissent être intégrées aux prochains projets de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale ».
Le chef du gouvernement appelle également les syndicats et les organisations patronales à se pencher sur les conditions nécessaires au développement de la souveraineté industrielle, à l’impact de la transition écologique ou encore aux besoins en formations que nécessite l’économie. Parmi les autres chantiers que Matignon souhaite voir s’engager : l’amélioration des conditions de travail, le renforcement du paritarisme et du syndicalisme, ou encore l’amélioration de l’emploi des jeunes et du fonctionnement du marché du travail.
Le gouvernement, qui doit être encore nommé dans les prochains jours, s’engager à « transcrire loyalement » dans des projets de loi « les accords formalisés ou les positions communes arrêtées par les partenaires sociaux, dès lors qu’ils seront respectueux du bon équilibre des finances publiques et des engagements européens », assure également la lettre envoyée par le locataire de Matignon.
Il annonce dans ce courrier que « certaines mesures » issues du « conclave » sur les retraites, qui s’est tenu sans succès au premier semestre, feront l’objectif d’une inscription dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, en particulier celle qui améliore la retraite des femmes.
Autre annonce : le projet de loi relatif à la transposition des trois accords nationaux interprofessionnels (ANI) des 14 novembre 2024 et 25 juin 2025 sur l’emploi des seniors, l’évolution de dialogue social et les transitions professionnelles, toujours en cours de navette parlementaire, sera inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, avec pour objectif une adoption définitive ce mois-ci.
Ressource téléchargeable
Le courrier de Sébastien Lecornu aux partenaires sociauxTélécharger
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