Doigt d’honneur à des policiers: amende requise contre le journaliste Gaspard Glanz
Le parquet de Paris a requis vendredi trente jours amende à dix euros, soit 300 euros, à l'encontre du journaliste Gaspard Glanz,...

Doigt d’honneur à des policiers: amende requise contre le journaliste Gaspard Glanz

Le parquet de Paris a requis vendredi trente jours amende à dix euros, soit 300 euros, à l'encontre du journaliste Gaspard Glanz,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le parquet de Paris a requis vendredi trente jours amende à dix euros, soit 300 euros, à l'encontre du journaliste Gaspard Glanz, jugé pour "outrage" après avoir fait un doigt d'honneur à des policiers, lors d'une manifestation en avril des "gilets jaunes".

Les jours amende peuvent se transformer en emprisonnement si l'amende n'est pas réglée. Le tribunal rendra sa décision le 15 novembre.

Le reporter de 32 ans, à la tête du média Taranis news, avait été interpellé le 20 avril place de la République, en pleine mobilisation des "gilets jaunes" pour leur acte 23, et placé en garde à vue.

Sur une vidéo diffusée à l'audience, on le voit apostropher les forces de l'ordre et affirmer avoir été visé par une grenade de désencerclement. Il leur fait ensuite un doigt d'honneur après avoir été poussé par un policier.

A la barre, Gaspard Glanz a reconnu "un geste inapproprié". "Je me fais pousser, c'est une réaction épidermique", a déclaré le prévenu. Il conteste cependant avoir traité les policiers de "bande d'enculés", ce qui lui est également reproché.

"M. Glanz vient au contact des policiers, en plein dispositif d'ordre public, en hurlant +où est le commissaire?+. Ce n'est pas un comportement normal. Il est donc repoussé", a estimé le représentant du ministère public, soulignant que le doigt d'honneur n'était ni "de la légitime défense", ni "un acte de journalisme".

Deux policiers se sont constitués parties civiles et réclament chacun 300 euros au titre du préjudice moral.

Les avocats du reporter, Raphaël Kempf et Aïnoha Pascual, ont eux plaidé la relaxe, invoquant le contexte.

Ils ont également pointé une disproportion entre les poursuites contre leur client et les "91 plaintes" de journalistes pour "violences policières" restées sans suite depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" il y a un an.

Me Kempf avait en début d'audience sollicité l'annulation de la garde à vue de Gaspard Glanz, selon lui "absolument infondée, illégitime et illégale". Le tribunal se prononcera sur cette demande lors du jugement.

L'interpellation de Gaspard Glanz avait suscité de vives réactions et projeté le reporter sur le devant de la scène médiatique.

Des syndicats et des sociétés de journalistes s'étaient indignés d'une "atteinte à la liberté d'informer", quant le Premier ministre Édouard Philippe avait rappelé que "la loi est la même pour tous".

Dans la même thématique

Doigt d’honneur à des policiers: amende requise contre le journaliste Gaspard Glanz
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Doigt d’honneur à des policiers: amende requise contre le journaliste Gaspard Glanz
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Doigt d’honneur à des policiers: amende requise contre le journaliste Gaspard Glanz
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le