Chômage, avenir social, pouvoir d'achat, santé, retraites et sécurité figurent au coeur des priorités des électeurs français qui se préparent à...
Dossiers sociaux et sécurité, premières préoccupations des Français
Chômage, avenir social, pouvoir d'achat, santé, retraites et sécurité figurent au coeur des priorités des électeurs français qui se préparent à...
Par Estelle EMONET, Aurélie CARABIN et Jean-Philippe CHOGNOT
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Chômage, avenir social, pouvoir d'achat, santé, retraites et sécurité figurent au coeur des priorités des électeurs français qui se préparent à choisir leur futur président après cinq ans de quinquennat socialiste.
- Chômage: recherche antidote, désespérément
Le chômage recule légèrement depuis un an (-122.600 chômeurs à Pôle emploi), mais reste massif: 3,45 millions de demandeurs d'emploi sans activité et un taux de 9,7%.
Des promesses sont restées lettre morte: l'ex-président Nicolas Sarkozy visait le plein emploi en 2012, l'actuel, François Hollande, comptait inverser la courbe du chômage dès 2013.
Cela n'empêche pas François Fillon, le candidat de la droite, de tabler sur 7% de chômage en 2022, grâce à une cure libérale: fin des 35 heures, dégressivité des allocations chômage, baisses de charges. L'ex-ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, qui veut incarner le camp des "progressistes" est sur la même ligne, avec des filets de sécurité.
Le champion socialiste, Benoît Hamon, préconise de réduire le temps de travail. Pour lui, la raréfaction du travail liée à la révolution numérique est l'occasion de redéfinir "un nouveau rapport au travail et au temps libre".
A l'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon prône d'augmenter le salaire minimum à 1.300 euros net, d'octroyer une semaine de congés supplémentaire et de réduire le temps de travail à 32 heures.
La candidate de l'extrême droite Marine Le Pen mise sur une sortie de la zone euro pour relancer l'emploi.
- Sécurité sociale: affrontement droite-gauche
Le devenir de la "Sécu" a fait une entrée fracassante dans le débat quand François Fillon a proposé de focaliser l'assurance maladie sur des affections graves ou de longue durée, laissant le reste aux mutuelles et assurances privées.
Des patients allongés sur des lits dans le couloir d'un hôpital de Villeneuve-Saint-Georges le 4 janvier 2017
AFP/Archives
Il a été accusé par tous ses adversaires de vouloir "privatiser" la santé et "détruire le modèle social". Il répète vouloir "sauver" le système quand le gouvernement assure que la Sécurité sociale "va bien". En 2016, son déficit global a été ramené à son plus bas niveau depuis 2002 mais reste profond (-7,2 milliards dont -4,1 milliards pour la branche assurance maladie).
Emmanuel Macron veut davantage asseoir son financement sur les impôts que sur le travail. Benoît Hamon revendique un "droit à la santé universel".
- Retraites: travailler plus longtemps?
Des retraités manifestent à Paris le 29 septembre 2016
AFP/Archives
Douloureuses et sensibles, les réformes des retraites successives portent leurs fruits: la branche retraite couvrant les salariés du privé était dans le vert en 2016. Une première depuis 12 ans, liée notamment au recul de l'âge de départ de 60 à 62 ans décidé par Nicolas Sarkozy en 2010.
François Hollande a progressivement allongé la durée de cotisation pour le taux plein à 43 ans, tout en rétablissant la retraite à 60 ans pour certains salariés ayant commencé à travailler tôt.
Pour le gouvernement, il n'est plus besoin de repousser l'âge de départ. François Fillon propose lui la retraite à 65 ans.
Emmanuel Macron se prononce pour une borne flexible selon les situations. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon plaident pour un retour de la retraite à 60 ans et une durée de cotisation de 40 ans, un sujet qui fait débat au FN.
- Sécurité, terrorisme
Avec les attentats qui ont fait 238 morts en France depuis janvier 2015, la sécurité et la lutte contre le terrorisme arrivent en tête des préoccupations des Français, selon un récent sondage.
Des militaires patrouillent près de la tour Eiffel à Paris le 8 janvier 2015
AFP/Archives
Les effectifs et les moyens des forces de sécurité ont suscité de sévères batailles de chiffres, notamment pendant les débats de la primaire de la droite. Sujet d'autant plus sensible que les policiers ont plusieurs fois manifesté leur mécontentement dans la rue ces derniers mois...
Après des mois de divisions, le président François Hollande a renoncé en mars à réformer la Constitution pour pouvoir déchoir de leur nationalité les auteurs d'actes terroristes. A l'extrême gauche, Jean-Luc Melenchon est favorable à une déchéance des droits civiques.
François Fillon propose, d'interdire le retour des Français partis combattre à l'étranger et d'expulser les étrangers appartenant à une mouvance intégriste.
Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.
ZFE, loi Duplomb, MaPrimeRénov… Ce week-end, alors que démarre la conférence mondiale sur les océans à Nice, Emmanuel Macron a pris la parole, à plusieurs reprises, pour exhorter le gouvernement « à maintenir » le cap sur l’écologie.
Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.