Le député Philippe Doucet, membre du Pôle des Réformateurs et proche de Manuel Valls, a estimé lundi sur RTL qu'il pourrait y avoir "moins d'une dizaine" de députés, sur la cinquantaine que compte le Pôle, qui rejoignent Emmanuel Macron.
"Je pense que la majorité ne suivra pas". "Peut-être même moins" d'une dizaine de députés pourraient être concernés, a-t-il estimé, à la veille d'une réunion du Pôle des Réformateurs.
"On se voit demain, on va en discuter, mais je pense que ça n'est pas si simple que ça. D'abord parce qu'on ne sait pas ce que pense Emmanuel Macron. Et puis par ailleurs, quand vous êtes un député socialiste élu par des électeur socialistes avec des militants socialistes, vous avez aussi des comptes à rendre à vos propres militants et à vos propres électeurs", a-t-il expliqué.
Pour ce proche de Manuel Valls, l'enjeu pour le vainqueur de la primaire à gauche Benoît Hamon est désormais d'"élargir" son assise.
"Je pense qu'il a (...) intérêt à réunir les candidats à la primaire autour de lui pour voir progressivement comment il peut élargir. Il faut qu'il ait cette dynamique du rassemblement et qu'il regarde où il y a des points de convergence", a déclaré le député du Val-d'Oise.
"Benoît Hamon, il a dans la semaine, dans les quinze jours qui viennent un choix à faire, et je pense qu'il fera le bon choix. Il doit élargir. Il faut qu'il fasse l'inverse de François Fillon. François Fillon, il a été élu sur le libéralisme et le christianisme, pour aller vite, il n'a pas élargi à la fois sur son projet ni sur les hommes et les femmes, et on en voit le résultat aujourd'hui. Benoît Hamon à partir de sa matrice il faut qu'il élargisse, qu'il passe d'un projet pour la primaire à un projet pour la présidentielle".
"Quand vous regardez ce qu'est le revenu décent proposé par Manuel Valls et la première étape du revenu universel de Benoît Hamon, il y a des convergences possibles, même s'il peut y avoir un désaccord philosophique", a souligné le député.
M. Doucet a relevé d'autres "points de convergence", sur la sécurité ou l'écologie, "même s'il y a des désaccords qui resteront". "Il faut tendre la main et il faut travailler", a-t-il conclu.