Les législatives des 11 et 18 juin donneront lieu à plusieurs batailles serrées ou emblématiques. Voici douze "points chauds" sélectionnés par l...
Douze « points chauds » des législatives
Les législatives des 11 et 18 juin donneront lieu à plusieurs batailles serrées ou emblématiques. Voici douze "points chauds" sélectionnés par l...
Par Charlotte HILL
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Les législatives des 11 et 18 juin donneront lieu à plusieurs batailles serrées ou emblématiques. Voici douze "points chauds" sélectionnés par l'AFP:
BOUCHES-DU-RHONE
Bataille en vue à Marseille entre le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et le socialiste sortant Patrick Mennucci, qui lui a promis un "affrontement complet" l'accusant de vouloir mener un "combat contre la gauche".
Dans la plus grande ville où il est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, M. Mélenchon a choisi la 4e circonscription, qui lui a été le plus favorable localement (39%).
Corinne Versini, candidate aux législatives pour La République en Marche, le 23 mai 2017 à Marseille
AFP
Parmi les autres candidats, Corinne Versini pour la République en marche (REM) ou Jeanne Marti (FN).
ESSONNE
Dans la première circonscription, où il a toujours gagné depuis 2002, l'ex-Premier ministre Manuel Valls se représente sans étiquette après avoir tenté en vain d'avoir l'investiture REM.
Ni REM ni le PS ne lui opposent de candidats, mais Benoît Hamon a fait savoir qu'il soutenait Michel Nouaille, candidat PCF.
Parmi la vingtaine de candidats de la circonscription figure l'humoriste controversé Dieudonné.
EURE
Manuel Valls, le 5 mai 2017 à Paris
AFP
Le nouveau ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, initialement investi par LR, va tenter d'être réélu sous l'étiquette REM dans la 1ere circonscription, dont il est député depuis 2007. Il devra quitter le gouvernement s'il est battu, comme les autres ministres en lice.
Il aura face à lui une candidate LR bien implantée, l'adjointe au maire d'Evreux Coumba Dioukhané.
GARD
Duel entre une torera et un avocat en perspective dans la deuxième circonscription: Marie Sara, 52 ans, dont c'est la première expérience en politique, sera opposée, sous l'étiquette REM, au député FN sortant Gilbert Collard.
HAUTE-GARONNE
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, le 24 mai 2017 à l'Elysée, à Paris
AFP
Dans la 9e circonscription, deux as de l'arithmétique s'affronteront: le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard (LFI), ingénieur docteur en mathématiques appliquées de 31 ans, défiera Christophe Borgel, "Monsieur élections" du PS. Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour dans cette circonscription.
REM a investi une journaliste, Sandrine Morch.
MOSELLE
Florian Philippot, vice-président du FN, est candidat dans la sixième circonscription, où Marine Le Pen avait recueilli 48,6% des voix au second tour de la présidentielle. Il devra vaincre 16 adversaires pour l'emporter, dont Pierre Lang (LR), Jean-Christophe Kinnel (PS) et Christophe Arend (REM).
PARIS
Le vice-président du Front nationale Florian Philippot à Paris, le 9 mai 2017
AFP
- 2e circonscription: Nathalie Kosciusko-Morizet est confrontée à deux dissidents de droite, dans cette circonscription cédée par François Fillon et considérée comme imperdable pour la droite: Henri Guaino, député LR sortant des Yvelines et le maire LR du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq. Une vingtaine d'autres candidats sont sur les rangs, dont Gilles Le Gendre pour REM.
- 16e: Duel risqué pour le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui sera notamment opposé, parmi plus de 20 candidats, au nouveau secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi (REM).
- 18e: L'ex-ministre du travail, Myriam El Khomri (PS) affrontera 25 candidats, dont le LR Pierre-Yves Bournazel, qui comme elle se présente "sous les couleurs de la majorité présidentielle". S'ajoutent l'écologiste Caroline de Haas, soutenue par EELV et le PCF, qui a aussi l'appui de Benoît Hamon, ainsi que Paul Vannier (LFI).
PAS-DE-CALAIS
La présidente du FN Marine Le Pen est candidate dans la 11e circonscription (qui comprend son fief d'Hénin-Beaumont), où elle a obtenu 58,17% des voix le 7 mai. Comme en 2007 et comme en 2012, où elle avait échoué à une centaine de voix près au second tour.
Face à elle notamment, le sortant Philippe Kemel (PS), Alexandrine Pintus (LR) et Anne Roquet (REM).
RHONE
Dans la sixième circonscription, Najat Vallaud Belkacem (PS) est opposée entre autres à l'entrepreneur Bruno Bonnell (REM). Il était le référent d'En Marche! dans le Rhône et la métropole de Lyon pour la présidentielle. L'ex-ministre de l'Education nationale était donnée largement battue dans un récent sondage Ifop-Fiducial.
SOMME
Casting détonant dans la première circonscription, qui comprend une partie de la ville d'Amiens: face à la sortante Pascale Boistard (PS), le journaliste François Ruffin, soutenu par LFI, les écologistes d'EELV et le PCF, mais aussi Franck De Lapersonne, humoriste et comédien sous l'étiquette FN. L'industriel Stéphane Decayeux (LR-UDI) est aussi candidat.
L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.
59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.
Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.
Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.