Drapeau européen: Macron n’a « pas le droit » de l’imposer, juge Mélenchon

Drapeau européen: Macron n’a « pas le droit » de l’imposer, juge Mélenchon

Le chef de file des députés Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a affirmé mercredi qu'Emmanuel Macron n'avait "pas le droit" d'imposer...
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Le chef de file des députés Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a affirmé mercredi qu'Emmanuel Macron n'avait "pas le droit" d'imposer le drapeau européen à la France, arguant notamment que c'est un emblème "confessionnel".

"Monsieur le président vous n'avez pas le droit d'imposer à la France un emblème européen confessionnel. Il n'est pas le sien et la France a voté contre son adoption sans ambiguïté", écrit M. Mélenchon, ancien eurodéputé, dans un communiqué.

Après la proposition controversée des Insoumis de supprimer le drapeau européen de l'hémicycle pour le remplacer par celui de l'ONU, Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il allait officiellement reconnaître le drapeau bleu et or lors d'un sommet de l'Union européenne, la semaine prochaine, afin qu'il ne puisse plus être "enlevé de l'hémicycle".

L'amendement des Insoumis, déjà rejeté la semaine dernière en commission, doit être à nouveau débattu dans l'hémicycle mercredi après-midi lors de l'examen d'une réforme du règlement de l'Assemblée nationale.

Jusqu'ici, les Insoumis avaient notamment plaidé que "la France n'est pleinement en phase avec son projet politique historique d'indépendantisme et de promotion de la paix que si elle dépasse tout ancrage régional et zonal" et invoqué "une difficulté à mettre un drapeau qui ne fait pas consensus".

Dès le 20 juin, après son élection, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé la présence du drapeau européen bleu étoilé dans l'Assemblée.

"Franchement, on est obligé de supporter ça?" avait-il lancé. "C'est la République française ici, pas la Vierge Marie", avait-il ajouté, en référence au créateur du drapeau européen, Arsène Heitz, qui avait dit avoir puisé l'inspiration dans des représentations de la Vierge Marie.

Le drapeau et l'hymne européens ont été reconnus par 16 des 28 pays de l'Union européenne, par la signature d'une déclaration commune annexée au traité de Lisbonne.

Pour M. Mélenchon, cette déclaration "ne peut être signée" par le chef de l'Etat "sans vote ni accord du Parlement français". "La Constitution et le simple souci de la démocratie, autant que l'attachement à la plus simple exigence laïque ne le permettent pas", écrit le député des Bouches-du-Rhône.

Le drapeau européen a fait son entrée pour la première fois dans l'hémicycle en 2008 à l'occasion de la présidence française de l'Union européenne, alors que l'Assemblée nationale était présidée par l'UMP Bernard Accoyer.

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