Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Quelques heures avant la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France à l’Assemblée générale de l’ONU, le sénateur socialiste Rémi Féraud salue l’initiative diplomatique du Président de la République, « qui a pour objectif de permettre une solution à deux Etats, au moment où le risque d’annexion de la Cisjordanie est extrêmement fort ». « C’est un fait historique, et je remarque que d’autres pays accompagnent la France dans cette démarche, dont le Royaume-Uni, un autre membre du Conseil de sécurité », note le responsable socialiste.
À l’occasion de ce jour symbolique, Olivier Faure a proposé de « faire flotter le drapeau palestinien sur nos mairies. » Malgré les avertissements de Bruno Retailleau, le ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AFP avoir recensé 21 mairies ayant hissé le drapeau palestinien ce lundi à 9 heures, dont la mairie de Saint-Denis et de Nantes. D’autres mairies ont prévu de pavoiser le fronton de leur hôtel de ville plus tard dans la journée. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire avait donné en fin de semaine consigne aux préfets d’interdire les pavoisements du drapeau palestinien au nom des principes de neutralité du service public et de non-ingérence dans la politique étrangère de la France, compétence exclusive de l’État, sous peine de poursuite administrative.
Si certains au sein du PS ont suivi leur premier secrétaire comme la maire de Nantes – et soutien d’Olivier Faure – Johanna Rolland, Rémi Féraud ne se range pas exactement tel quel derrière l’initiative de son chef de parti. « Quand on affiche un drapeau sur une mairie, c’est que l’on veut envoyer un signal politique. Et le signal qu’il faut envoyer c’est celui d’une solution à deux Etats et donc afficher les deux drapeaux », explique le président du groupe socialiste au Conseil de Paris.
Le sénateur socialiste estime que « c’est aux socialistes d’affirmer avec force la solution à deux Etats » en France, entre un bloc central qui suit timidement le Président de la République et « de l’autre côté », « la dérive de Jean-Luc Mélenchon. » L’ancien maire du 10e arrondissement se dit ainsi « fier du choix de la mairie de Paris », qui a projeté ce dimanche soir les drapeaux palestiniens et israéliens sur la Tour Eiffel, accompagnés d’une colombe de la paix.
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