Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Droit du travail : le recours aux ordonnances est une « procédure normale » pour Bourlanges
Par Alice Bardo
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Tour à tour, Le Parisien puis Libération ont publié des documents révélant, selon leurs informations, des «pistes » explosives de la réforme du droit du travail. Côté gouvernement, on récuse tout « plan caché », ce qu’a confirmé Jean-Louis Bourlanges.
Le candidat Modem pour REM aux législatives a ensuite défendu la méthode employée par l’exécutif pour faire passer sa réforme, à savoir le recours aux ordonnances. « Un équilibre politique assez subtil entre l’initiative gouvernementale et le rôle du Parlement », estime-t-il. À titre de comparaison, il se réfère à l’adoption de la loi El-Khomri, pour laquelle le gouvernement a « pris par surprise » les électeurs.
Il considère également que, contrairement à l’utilisation du 49-3, la procédure par ordonnances est « normale » et « ne court-circuite pas le Parlement ». Cette méthode permet un dialogue très approfondi avec les syndicats », a-t-il ajouté. Et de conclure : « Entre l’habilitation et la ratification, les syndicats et le gouvernement pourront dire comme les gens qui s’aiment : enfin seuls. »
Jean-Michel Blanquer, un « spécialiste remarquable »
Autre réforme, celle de l’éducation défendue par Jean-Michel Blanquer, qui a présenté sa feuille de route dans Le Parisien ce jeudi. Un « spécialiste remarquable » de la problématique du décrochage scolaire, qui fait « extrêmement attention à toutes les enquêtes théoriques et surtout empiriques sur (s)es causes ».
Parmi les mesures proposées par le ministre de l’Éducation : « autoriser à nouveau le redoublement », qui est quasiment interdit depuis 2015. « Ce que dit M. Blanquer, c’est que dans certains cas, très limités, le redoublement peut être la moins mauvaise solution », justifie Jean-Louis Bourlanges, qui invite toutefois à « inventer des filières de réadaptation pour les gens en situation de pré-décrochage »
Le ministre de l’Éducation a également annoncé la fin des devoirs à la maison pour la rentrée 2017, grâce à la mise en place d’un dispositif nommé « Devoirs faits ». Celui-ci prendrait la forme d’une « étude dirigée » à l’école, encadrée par des enseignants volontaires ainsi que des intervenants extérieurs. Une mesure à laquelle souscrit le candidat dans la 12e circonscription des Hauts-de-Seine, qui pointe « l’inégalité des situations des enfants devant les devoirs ».