La maire PS de Paris Anne Hidalgo a estimé jeudi qu'on retournait "très loin en arrière" avec la révision du Code du travail qui est "déséquilibrée".
Sur RMC/BFM-TV, Mme Hidalgo, ancienne inspectrice du travail, a indiqué "avoir le sentiment qu’on retourne très, très loin en arrière. D’abord la méthode (...) on ne gagne pas de temps avec des ordonnances sur un sujet comme ça" et sur le fond, deux mesures "m’inquiètent beaucoup", a-t-elle poursuivi.
La situation économique d'un groupe qui sera analysée désormais à l'échelle nationale, et non du groupe entier, "c’est quand même très préoccupant parce que c’était une vraie conquête, parce qu’on sait qu’il y avait quand même un certain nombre d’opérations pour masquer les résultats faits ailleurs que sur notre territoire", selon l'élue parisienne.
Concernant le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, "c’est venir aider des gens qui ne respectent pas le droit, puisqu’ils licencient quelqu'un de façon abusive", a-t-elle ajouté.
"Je pense qu’elle (la réforme) est déséquilibrée. Je pense qu’il y a trop de flexibilité, pas assez de sécurité pour les travailleurs", a affirmé Mme Hidalgo. "Il y a peut-être des choses dedans – je ne l’ai pas regardée dans le détail – mais dans tous les cas, elle n’est pas équilibrée", a-t-elle insisté.
Le Conseil constitutionnel a validé sans aucune réserve jeudi le projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances le Code du travail.