Le duel de la primaire du PS entre les deux gauches "irréconciliables" de Benoît Hamon et Manuel Valls scelle le sort d'un Parti socialiste "en mille morceaux", selon la presse de mardi.
Pour le Parisien, "le Parti socialiste de Mitterrand, celui d'Epinay, capable de rassembler autour d'un programme commun, est mort dimanche après une longue agonie", écrit Jean-Marie Montali.
Comme le souligne Laurent Joffrin dans Libération, "les deux rivaux de la gauche réformiste ont pris chacun une moitié de la pomme. L’autorité gouvernementale pour l’un, l’espérance militante pour l’autre".
Mais, insiste Guillaume Goubert dans La Croix, "la faille entre les deux candidats (...) paraît si profonde que l’on imagine à grand-peine un rassemblement après le 29 janvier".
Benoît Hamon le 22 janvier 20107 à Paris
AFP
D'où cette mise en garde dans l'éditorial du quotidien Le Monde: "Les primaires peuvent être des machines à gagner. Elles peuvent, tout autant, se transformer en machines à perdre" avec "une faible mobilisation, un PS fracturé en deux camps irréconciliables, un candidat mal élu et, au bout du compte, la menace d'un échec retentissant lors du scrutin présidentiel".
Pour Le Figaro et son éditorialiste Paul-Henri du Limbert, "le quinquennat de François Hollande, qui n’aura jamais brillé par la clarté, s’achève dans la confusion la plus totale".
- 'Manque de transparence' -
"François Hollande a réduit un rêve de gauche à un socialisme gestionnaire dont il observe, de loin, l’inexorable grippage", opine Michel Urvoy dans Ouest-France.
Manuel Valls lors du journal de 20 heures de TF1, le 23 janvier 2017 à Boulogne-Billancourt
AFP
Pour Yann Marec du Midi libre, "dans le magasin en porcelaine, les éléphants du PS ont déjà tout cassé. Bien avant le second tour la vitrine socialiste est en mille morceaux".
"Ajoutez à cela les errements dans le dépouillement !", remarque Alain Dusart de L'Est républicain.
"A ce stade de déréliction, le manque de transparence relève presque du kit de survie", ironise Xavier Brouet dans Le Républicain lorrain.
"Les fins d’époque se mesurent aussi à ça : les risibles finasseries sur la participation à la primaire de gauche accentuent le sentiment que le parti socialiste arrive au terme de son film", tranche Didier Rose dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
De l'oeuvre principale, la présidentielle 2017, le PS risque finalement de n'être que le spectateur, si l'on en croit Bruno Dive de Sud-Ouest pour qui le duel Valls-Hamon risque "de préfigurer un autre duel, entre Macron et Mélenchon, dont l’ancien Premier ministre et son éphémère ministre de l’Education ne seront que les vedettes américaines".
Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.
Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».
Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.
Comme lui a demandé Emmanuel Macron, le nouveau premier ministre a commencé une consultation des forces en présence au Parlement. Il commence dès ce mercredi avec des responsables du socle commun, reçus à Matignon.
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