Après la censure du gouvernement Barnier et la déclaration du président de la République à la télévision, Stéphane Peu et Roger Karoutchi débattaient sur le plateau de Parlement Hebdo. L’un comme l’autre jugent sévèrement le rôle d’Emmanuel Macron dans la crise politique que traverse le pays depuis la dissolution.
Duflot sur l’affaire Théo: “une police à bout de nerfs”
Par Public Sénat
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Cécile Duflot, ex-ministre écologiste du Logement, a déclaré jeudi que l'affaire du viol présumé du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois était le symptôme d'une "police à bout de nerfs et d'une jeunesse à bout de patience" dans certains quartiers.
Saluant l'"énorme retenue" et la "capacité d'apaisement considérable" du jeune homme qui avait appelé mardi les habitants de son quartier à ne "pas faire la guerre", la députée EELV de Paris a demandé à ce que "la justice fasse sont travail jusqu'au bout". "Et on sait bien que dans des affaires c'est parfois compliqué", a-t-elle ajouté.
"On a une police à bout de nerfs dans certains quartiers et une jeunesse à bout de patience", a-t-elle déclaré sur RTL, dénonçant "de petites humiliations quotidiennes".
"Elles existent et ce n'est pas mettre en cause le travail des policiers, c'est mettre en cause ceux qui ne font pas bien leur travail parce qu'on les met dans des situations impossibles".
Sans faire de lien direct avec l'affaire d'Aulnay-sous-Bois, Mme Duflot a appelé à "prendre en compte qu'une partie de la jeunesse(...) et en particulier celle qui est noire ou d'origine arabe, stigmatisée déjà dans la recherche de l'emploi, l'est aussi parfois dans (sa) relation à la police".
"Les études qui ont été faites le montrent", a-t-elle dit, regrettant "la fin de la police de proximité".
"Il y a un racisme dans la société, il faut le combattre toujours, et il existe dans la police oui bien sûr. Ce n'est pas stigmatiser la police comme ce n'est pas stigmatiser la jeunesse quand on dit qu'il y a des jeunes qui sont délinquants", a-t-elle affirmé.