« Par un comportement amoral, François Fillon discrédite la vie politique », juge Nicolas Dupont-Aignan. « J’estime que moralement il ne peut pas être président de la République. » Le président de Debout La France ne ménage pas le camp des Fillonistes, qui considère de plus en plus ouvertement le président de Debout la France comme un dangereux concurrent. « C’est un peu fort de café d’accuser les autres quand on ne se regarde pas soi-même et ses propres turpitudes », renchérit t-il avant d’appeler Les Républicains à le rejoindre « pour sauver le pays ». Il assure d’ailleurs qu’ « il y en a beaucoup qui viennent ». Pas « ceux du sommet », mais « ceux de la base, les élus locaux », précise le candidat, soucieux de vanter « son beau programme gaulliste ».
Un programme dont il aurait souhaité débattre avec les autres candidats, le 20 avril prochain. Mais France Télévisions a annoncé hier soir son choix de se limiter à un exposé d’une quinzaine de minutes de son projet par chacun des candidats. « France TV a tout fait mais Messieurs Macron, Mélenchon et Fillon, ainsi que Mme Le Pen ne veulent pas discuter », regrette t-il avant d’ajouter que « ce refus de débattre est tout à fait symbolique de l’épuisement d’une classe politique qui ne supporte même plus qu’on lui pose une question ». Il dénonce le « mépris » de ces candidats qui « monopolisent la vie politique depuis des années ».
Dupont-Aignan : "Ils ne veulent pas discuter"
Il faut « traiter avec tout le monde »
Lui se voit comme une « personnalité neuve », avec des idées nouvelles. « Celui qui investit en France aura un super bonus », promet le défenseur « des petits patrons ». Nicolas Dupont-Aignan prévoit de « baisser massivement les charges et les impôts sur les entreprises » et une fiscalité attractive « pour relancer la consommation en France ».
Outre-mer, il plaide pour une « vraie politique », incluant notamment la suppression du droit du sol pour remédier à « l’immigration massive ». Concernant la Guyane, il exclut de donner au territoire ultramarin un statut particulier, estimant qu’ « il faut simplement que la loi soit respectée et que ce ne soit pas le département le plus dangereux de France ». Il accuse l’Etat de « s’(être) couché ».
Dupont Aignan : « Si on avait voulu éliminer l’EI ce serait déjà fait. »
Enfin, sur le plan de la politique internationale, le président de Debout La France assure vouloir « traite(r) avec tout le monde car (sa) priorité sera de venger les morts du Bataclan et de Nice et d'éliminer l’Etat islamique car ce n’est pas Bachar Al-Assad qui a tué sur les trottoirs de Paris ». Et d’ajouter : « Si on avait voulu éliminer l’EI ce serait déjà fait. »