Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui fait sa rentrée politique dimanche, veut "réveiller les Français qui ne veulent pas voir Macron réélu en 2022" et exprime, pour la présidence du parti Les Républicains, son soutien au souverainiste Julien Aubert.
"Les Français ne croient pas en Macron l'illusionniste dont les belles paroles contredisent les actes, mais ils ne font pas confiance non plus à l'opposition", estime le député de l'Essonne dans un entretien publié vendredi par Le Parisien.
Dans son fief de Yerres (Essonne), l'ancien allié de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle 2017 entend proposer dimanche "dix mesures-choc" autour de quatre axes: "l'augmentation des salaires nets en baissant les charges salariales pour récompenser le travail, la fin de l'assistanat pour stopper la +colonisation migratoire+, le rétablissement de la sécurité et la relocalisation des emplois, seule solution à la crise écologique".
M. Dupont-Aignan explique son échec aux élections européennes (3,51%) par le fait que "l'union ne peut pas être superficielle" et "doit passer par un accord programmatique sérieux et par des personnalités intègres". L'élu avait écarté de sa liste le président du Parti Chrétien-démocrate (PCD) Jean-Frédéric Poisson, en l'accusant de vouloir monter une autre liste, ce que l'intéressé avait démenti.
Ce partisan de "l'union des droites" exprime par ailleurs son soutien au député du Vaucluse Julien Aubert dans la course à la présidence de LR. M. Aubert "essaie de faire ce que j'ai tenté de faire il y a quinze ans, c'est-à-dire mettre fin au double discours de l'UMP sur l'Europe" et il "a le mérite de vouloir clarifier les choses", dit-il.
"S'il gagne, je serais ravi de travailler avec lui. S'il perd, il serait logique qu'il nous rejoigne", a ajouté M. Dupont-Aignan.