Echanges tendus au Sénat sur la vaccination : « Il n’y a pas de doses cachées », assure Adrien Taquet

Echanges tendus au Sénat sur la vaccination : « Il n’y a pas de doses cachées », assure Adrien Taquet

Le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance fait le point, à l’occasion des questions au gouvernement, sur la stratégie vaccinale du gouvernement, et assure la volonté de l’exécutif de faire preuve d’une « totale transparence », notamment sur le nombre de doses disponibles.
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Le gouvernement peine à se faire entendre sur sa stratégie vaccinale. Ce mercredi, comme le précédent, le sujet est évoqué par plusieurs sénateurs à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement. En cause, plusieurs situations liées à la stratégie gouvernementale et pointées du doigt par les membres de la Haute chambre. « Ma mère a intégré un Ehpad privé, faute de place dans le public », relate la sénatrice socialiste Martine Filleul. « La vaccination y débutera en février, alors que dans l’établissement public voisin elle avait commencé début janvier. Pourquoi existe-t-il deux flux de livraison de vaccins, avec plus d’un mois de différence, entre les établissements publics et privés ? Quand le gouvernement compte-t-il mettre fin à cette situation aberrante ? », interroge-t-elle.

Potentiellement 4 millions de personnes vaccinées fin février

Prenant la parole, le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, le concède : « Il y a un intérêt à évoquer ce sujet en toute transparence ». Et il assure que le gouvernement met tout en œuvre pour partager au maximum les décisions prises en matière de stratégie vaccinale. Il profite de sa prise de parole pour faire un point sur la campagne de vaccination en France, et sur le nombre de doses vaccinales dont l’Etat dispose. « Plus de 585 000 vaccinations ont aujourd’hui eu lieu, dont près de 100 000 hier », assure le secrétaire d’Etat. « L’objectif d’un million de vaccinations d’ici la fin du mois sera atteint, et probablement quelques jours avant. L’objectif des 2,4 millions fin février le sera également, et il pourrait même atteindre les 4 millions si AstraZeneca est validé », s’avance Adrien Taquet.

« Progressivement, nous allons rejoindre le concert des pays européens en la matière », assure-t-il, alors que la France est vivement critiquée pour son retard en matière de vaccination. « Mais notre stratégie dépend du nombre de doses dont nous disposons », rappelle Adrien Taquet. « Le 17 janvier, nous détenions 1,6 million de doses. Nous devons recevoir 315 000 doses supplémentaires dans les prochains jours, et il n’y a pas de stocks cachés. Les stocks sont dans les centres, il y a un stock national de 8000 doses et en pleine collaboration avec les élus locaux, les ARS et préfets, les acteurs de terrain sont au courant au préalable du nombre de doses dont ils disposent et du nombre de concitoyens qu’ils vont pouvoir vacciner », détaille le membre du gouvernement, qui assure qu’une publication régulière et transparente sur internet fait état du nombre de doses dont dispose chaque région.

Adrien Taquet tacle Valérie Pécresse

Stratégie vaccinale: vifs échange entre Adrien Taquet et Sophie Primas au Sénat
02:35

 

« Les maires veulent vous comprendre mais ne vous comprennent plus » a, par la suite déploré la présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, Sophie Primas. « Ce sont eux qui affrontent aujourd’hui le résultat de votre désorganisation, le mécontentement, l’incompréhension la détresse de nos concitoyens et bientôt leur colère […] Vous n’avez tiré aucun enseignement des dysfonctionnements de la première vague » a dénoncé sénatrice des Yvelines faisant état « d’un appel par minute depuis lundi » au cabinet du maire de Rambouillet d’habitants souhaitant se faire vacciner. Si le secrétaire d’Etat Adrien Taquet rappelle « le rôle central » des élus locaux dans la stratégie vaccinale, comme la prise ne charge des personnes vulnérables vers les centres de vaccination, il soutient, sous les huées de l’hémicycle, qu’il leur appartient « de ne pas ouvrir davantage de centres que nous leur avons demandés ».

Adrien Taquet en profite pour glisser un tacle à la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse qui a proposé que les régions coordonnent la logistique, pour remédier au « bazar » dans sa région. « Si au moment du débarquement, Valérie Pécresse était en charge des stocks, les militaires auraient débarqué la fleur au fusil mais sans munition dans leur barillet ». Une métaphore qui lui a valu de sonores réprobations dans les rangs de la droite. « Je suis outrée par vos propos » a répliqué Sophie Primas.

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