Paris : Visit of B.Retailleau Chatelet-Les Halles subway station
France s Minister of the Interior Bruno Retailleau, speaks to the press at the Chatelet-Les Halles subway station in Paris on January 6, 2025, during a visit to the Paris underground metro to inspect security measures on public transport.//01ACCORSINIJEANNE_INTERIEUR.0046/Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA/2501070114

Echec de l’expulsion de l’influenceur Doualemn : « L’Algérie cherche à humilier la France », réagit Bruno Retailleau

En déplacement à Nantes, le ministre de l’Intérieur a élevé la voix à l’encontre de l’Algérie après que le pays a refusé d’accueillir sur son sol, ce jeudi 9 janvier, l’influenceur Doualemn, alors qu’il avait été expulsé de France la veille. Il est donc revenu dans l’hexagone et a été replacé dans un centre de rétention administrative.
Quentin Gérard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On a atteint un seuil extrêmement inquiétant avec l’Algérie », peste Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, en déplacement à Nantes, au lendemain du renvoi en France de l’influenceur algérien Doualemn qui avait été expulsé vers l’Algérie après une vidéo sur TikTok appelant à la violence. « L’influenceur propageait la haine. Les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non droit. Je ne veux rien laisser passer en tant que ministre de l’Intérieur », a-t-il poursuivi.

En début de semaine, la préfecture de l’Hérault a décidé de placer Doualemn en centre de rétention administrative (CRA) et de lui retirer son titre de séjour. Il devait être jugé en comparution immédiate le 24 février. Cependant, Bruno Retailleau a décidé de prendre un arrêté d’expulsion pour accélérer la procédure.

« On ne peut pas supporter cette situation »

L’influenceur a donc été expulsé par les autorités françaises et a embarqué pour l’Algérie, ce jeudi 9 janvier, en fin d’après-midi. « Les autorités algériennes n’ont pas voulu le laisser débarquer, en contradiction avec les règles de la convention de Chicago de 1948. Elle rappelle que les pays sont comptables de leur propre ressortissant », s’est agacé l’ancien patron des sénateurs LR.

Le ministre de l’Intérieur précise qu’il n’y « avait pas besoin de laissez-passer consulaire, car nous avions la preuve que c’était un ressortissant algérien avec son passeport biométrique ». Et de poursuivre : « Avec le protocole de 1993 entre l’Algérie et la France, seul un passeport biométrique suffit en termes de réadmission ».

Pour refuser l’accueil de l’influenceur sur son territoire, « l’Algérie a évoqué un motif sans procédure, ni aucune preuve », s’agace encore Bruno Retailleau. « On ne peut pas supporter cette situation. On doit évaluer tous les moyens à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie », conclut-il.

Dans la même thématique

Echec de l’expulsion de l’influenceur Doualemn : « L’Algérie cherche à humilier la France », réagit Bruno Retailleau
3min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : il y a une « volonté de LFI et du reste de la gauche de transformer cette commission d’enquête en inquisition », tacle Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».

Le

Echec de l’expulsion de l’influenceur Doualemn : « L’Algérie cherche à humilier la France », réagit Bruno Retailleau
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Echec de l’expulsion de l’influenceur Doualemn : « L’Algérie cherche à humilier la France », réagit Bruno Retailleau
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le