Echec scolaire : François-Xavier Bellamy dénonce « un mensonge d’Etat »
Le député européen François-Xavier Bellamy, invité de la matinale de Public Sénat, a dénoncé « un mensonge d’Etat » concernant le niveau scolaire des élèves en France. La gestion de l’enseignement en France est, selon lui, un « drame complet ».

Echec scolaire : François-Xavier Bellamy dénonce « un mensonge d’Etat »

Le député européen François-Xavier Bellamy, invité de la matinale de Public Sénat, a dénoncé « un mensonge d’Etat » concernant le niveau scolaire des élèves en France. La gestion de l’enseignement en France est, selon lui, un « drame complet ».
Public Sénat

Par Lina Boudjeroudi

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé sur les conséquences de la crise sanitaire sur les étudiants, François-Xavier Bellamy en profite pour rappeler les résultats de l’enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), de mai 2019, « qui n’a rien à avoir avec le Covid », comme il le rappelle lui-même. Cette enquête a révélé que les élèves français obtiennent de moins bons résultats en mathématiques que les autres pays de l’Union européenne.

« L’avenir est en train d’être sacrifié à travers l’effondrement du système éducatif », déplore le député européen. Il renchérit en soulignant que la France a été « un des pays les plus performants en matière scolaire. Pourtant aujourd’hui, nous arrivons les derniers d’Europe. C’est un scandale majeur ».

Il fait part de son indignation face aux résultats de l’enquête en dénotant que « le budget de l’Education nationale est le premier budget de l’Etat, après la charge de la dette et nous sommes devant une faillite collective absolument majeure ».

Scandalisé, il considère que suite à la publication de l’enquête révélant « un tel échec, le Ministre de l’Education nationale devrait être convoqué pour rendre des comptes, surtout quand il est en responsabilité à l’Education nationale depuis une quinzaine d’années ». Il ajoute que « les cadres les plus importants du ministère devraient être révoqués et prône une remise en question globale au niveau de l’institution. Selon lui, « l’énorme machine qu’est l’Education nationale continue de s’enliser dans le mensonge généralisé ».

Sur un ton alarmiste, François-Xavier Bellamy estime que le nombre de mentions accordées aux bacheliers, alors que « nos élèves sont les moins bons d’Europe », est un « mensonge d’Etat. Il estime qu’« on leur ment pour s’acheter la paix. C’est un avatar de plus du slogan fait aux enseignants, qui est de ne pas faire de vagues, surtout ne pas parler ».

Affirmant que « la question des mathématiques » n’est pas le seul problème, il affirme que « 20 % des jeunes de 18 ans ont du mal à lire le français » et que « 1 jeune Français sur 5, a du mal à déchiffrer un programme de cinéma ».

Pour expliquer « ce drame complet », il confie que « le mantra » qui a guidé sa formation de professeur de philosophie à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), était « Ne transmettez pas de savoirs ». Selon lui, « on a retiré la capacité de nos élèves à apprendre, c’est-à-dire de faire leur une culture commune ».

Sur cette question, le député est certain que « les jeunes d’aujourd’hui nous reprocheront de n’avoir pas su sortir de ce mensonge qui les emprisonne ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le