« Ecole » des Insoumis: LFI veut donner « un grand coup de balai contre la médiacratie »
La France insoumise, qui a organisé le troisième cours de son "école de formation insoumise" samedi à Paris, veut donner "un...

« Ecole » des Insoumis: LFI veut donner « un grand coup de balai contre la médiacratie »

La France insoumise, qui a organisé le troisième cours de son "école de formation insoumise" samedi à Paris, veut donner "un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La France insoumise, qui a organisé le troisième cours de son "école de formation insoumise" samedi à Paris, veut donner "un grand coup de balai contre la médiacratie", et reproche aux "journalistes mainstream" leur "difficulté à se remettre en question".

Selon Thomas Guénolé, co-responsable de cette école, "environ 37.000 personnes" ont suivi à distance le cours, par l'intermédiaire des réseaux sociaux et du site de LFI qui le diffusait. "C'est notre meilleure audience", s'est-il félicité auprès des journalistes présents au siège du parti.

"Notre adversaire, ce n'est pas la grande masse des journalistes", a-t-il tenu à préciser, en introduction de deux heures lors desquelles deux Insoumis ont fait une présentation de l'état de la presse, pointé ses "problèmes" et avancé des "propositions" pour "rabibocher" presse et public, comme celle de Jean-Luc Mélenchon pendant sa campagne de créer un "conseil national des médias".

"Notre adversaire, c'est le système médiatique, ce sont les grands médias privés des oligarques et les grands médias publics convertis aux mêmes idées, notre adversaire, c'est aussi la petite caste des médiacrates qui dirigent ce système ou qui en sont des vedettes", a poursuivi M. Guénolé.

Selon lui, "il y a un problème chez énormément de journalistes mainstream: vous avez une énorme difficulté collective à vous remettre en question. On a un tir de barrage corporatiste dès qu'on essaie d'exprimer une analyse critique sur le système médiatique".

"C'est un comble ! La confiance de la population envers les médias mainstream est en chute libre, à tel point que de plus en plus de gens font davantage confiance à des sites complotistes, voire néo-fascistes, mais quand on vous écoute, c'est jamais de votre faute !", a-t-il ajouté.

Selon Antoine Léaument, responsable de la communication numérique, "les points de vue différents ne sont pas toujours garantis dans le système actuel", à entendre les journalistes économiques selon lui, "il n'y a qu'une seule politique économique qui existe, c'est le libéralisme", "le monde médiatique, dans le (service) public, est très lié au monde politique".

Il a également regretté que "la plus grosse part de l'aide d'Etat aux médias soit attribuée aux Echos, le groupe de l'homme le plus riche de France, Bernard Arnault".

Aux journalistes lui demandant pourquoi Le Média, webtélé créée par des proches de Jean-Luc Mélenchon, n'avait pas été mentionné, M. Guénolé a répliqué: "LFI n'est pas propriétaire du Média. La presse indépendante, ce n'est pas le problème, c'est la solution, c'est pour ça qu'on n'en a pas parlé".

Partager cet article

Dans la même thématique

« Ecole » des Insoumis: LFI veut donner « un grand coup de balai contre la médiacratie »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le