Écoles primaires : le Conseil scientifique préconise davantage de tests

Écoles primaires : le Conseil scientifique préconise davantage de tests

Alors que le ministre de l’Education avance un objectif de 600 000 tests par semaine pour les élèves de primaire, le Conseil scientifique presse pour une politique de dépistage plus étendue. Sans cela, la rentrée pourrait être « très complexe » avec des fermetures de classes à répétition, préviennent-ils.
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Par la rédaction de Public Sénat

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Le ministre de l’Education a promis « une rentrée la plus normale possible ». Une gageure alors que la quatrième vague laisse planer le risque d’une nouvelle flambée épidémique. La situation est particulièrement tendue pour les écoles primaires où les enfants de moins de 12 ans n’ont pas accès à la vaccination. La moitié des nouvelles infections auront lieu chez les enfants, prédit déjà l’Institut Pasteur.

Alors que le ministre de l’Education nationale a annoncé un objectif de 600 000 tests par semaine pour les élèves de primaire, le Conseil scientifique préconise, lui, une politique de dépistage plus étendue. Sans cela, la rentrée pourrait être « très complexe » avec des fermetures de classes à répétition, préviennent-ils.

Contrairement au protocole en vigueur dans les collèges et lycées, les classes de primaire, qui accueillent environ 4 millions d’élèves, fermeront au premier cas de contamination (lire notre article). « Dans cette population non-vaccinée, le risque de circulation intense du virus à la rentrée est très élevé, et la règle de fermeture des classes dès le premier cas pourrait rendre la réouverture du primaire très complexe, notamment en cas de fermeture », prévient le Conseil scientifique.

Le Conseil scientifique préconise deux tests par semaine

L’organe de conseil de gouvernement « regrette l’abandon du dépistage (dépistage généralisé ou mieux dépistage réactif de la classe lors d’un cas détecté) « qui aiderait à atteindre l’objectif » de maintenir les classes et les écoles ouvertes afin de préserver l’éducation et la santé mentale des enfants ».

Selon le Conseil, un dépistage bi-hebdomadaire « avec "une adhésion de 50 % de la population scolaire […] permettrait de garder les classes ouvertes si les enfants trouvés infectés sont renvoyés à leur domicile ».

Une préconisation qui rejoint les revendications de la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) qui craint « une catastrophe éducative » avec la fermeture des classes dès le premier cas. « Il y a des espaces disponibles pour accueillir des classes hors des écoles. Si vous avez une classe avec un cas positif, vous pouvez très bien la laisser ouverte et réaliser des tests salivaires pour les autres élèves chaque matin », appuie Rodrigo Arenas, le coprésident de la FCPE.

Interrogé par Public Sénat sur la mise en place de tests itératifs, c’est-à-dire répété deux ou trois fois semaines pour agir en amont, le ministre de l’Education ne les exclut pas. « Dans les territoires où le virus circule très fortement nous sommes capables d’avoir des tests itératifs », a assuré Jean-Michel Blanquer lors de sa conférence, jeudi (lire notre article).

L’installation de capteurs de CO2 dans les classes relève des collectivités locales

Au Sénat, les élus pressent le gouvernement de donner des moyens aux collectivités pour que ces dernières puissent se munir de détecteurs de CO2. « Les aérosols sont le vecteur principal de contamination », rappelle le président du groupe LR, Bruno Retailleau. Le sénateur vendéen plaide pour une prise en charge des frais partagée entre l’Etat et les collectivités pour équiper les classes de capteurs de CO2. D’autres pays ont déjà pris cette initiative comme l’Irlande ou le Québec.

Le ministre de l’Education encourage la généralisation des capteurs de CO2 mais a précisé que le sujet relevait de la compétence des collectivités locales. Même argument pour l’installation de purificateurs d’air dans les classes, là aussi réclamés par l’opposition.

A seulement quelques jours de la rentrée des classes, Jean-Michel Blanquer assurer que « Nous pouvons être tout à fait sereins sur cette rentrée scolaire […] Bien sûr, il y aura des problèmes, nous nous mettons en situation de gérer ».

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