Edouard Philippe affiche sa fermeté contre les Zad
Le Premier ministre Edouard Philippe a affiché vendredi sa détermination à ne pas laisser "s'enkyster" les "Zad" ("zones à...

Edouard Philippe affiche sa fermeté contre les Zad

Le Premier ministre Edouard Philippe a affiché vendredi sa détermination à ne pas laisser "s'enkyster" les "Zad" ("zones à...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le Premier ministre Edouard Philippe a affiché vendredi sa détermination à ne pas laisser "s'enkyster" les "Zad" ("zones à défendre") occupées par des militants, disant assumer le risque d'"impopularité" à les évacuer.

L'exécutif s'est engagé à évacuer à l'issue fin mars de la trêve hivernale l'emblématique Zad de Notre-Dame-des-Landes. Mais de nombreuses autres zones de projets sont occupées par des opposants, et le gouvernement est particulièrement vigilant sur le futur site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse).

"Nos responsabilités nous voulons également les assumer face à ceux qui occupent illégalement des zones. Et dont je constate que nous avons trop longtemps accepté qu'ils les occupent", a déclaré M. Philippe vendredi lors d'un discours sur la sécurité, la justice et la défense à Paris.

"Si nous voulons éviter que ces choses se reproduisent, il faut donc que nous fassions en sorte que les procédures administratives soient menées peut-être un peu plus rapidement qu'aujourd'hui, et que nous ne laissions pas des zones s'enkyster sur des parties du territoire national", a-t-il affirmé, soulignant qu'il est "bien délicat de traiter" les cas quand l'occupation des lieux se prolonge.

Les évacuations de ZAD -détournement de l'appelation officielle +zone d'aménagement différé+ en +zone à défendre+- "ça viendra", a-t-il assuré.

Le Premier ministre s'est dit "prêt" à assurer "des moments d'impopularité", ironisant sur sa récente décision d'abaisser la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.

"Je vous dirais volontiers que celui qui a pris la décision d'abaisser la vitesse sur nos routes bidirectionnelles sans séparateur à 80 km/h y est prêt", a-t-il poursuivi, alors que les sondeurs soulignent l'effet de cette décision dans la récente baisse du Premier ministre dans les sondages.

"Voilà. Ca m'a fait du bien de vous le dire", a lancé M. Philippe après une courte pause, déclenchant les rires de la salle.

Le Premier ministre s'exprimait lors des sessions nationales de l’IHEDN et de l’INHESJ qui regroupent parlementaires, représentants de la haute fonction publique, du monde de l’entreprise, journalistes, militaires, policiers et magistrats.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Edouard Philippe affiche sa fermeté contre les Zad
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Edouard Philippe affiche sa fermeté contre les Zad
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le