L'ancien Premier ministre, auditionné par la commission d'enquête Covid-19 du Sénat ce 29 octobre, a réagi aux informations du Canard Enchaîné selon lesquelles Matignon n’aurait pas communiqué aux parlementaires le rapport du général Lizurey sur la gestion de crise. Édouard Philippe a démenti que le rapport se soit retrouvé dans les ministères dès juin.
Édouard Philippe affirme que le rapport Lizurey a été remis après son départ de Matignon
L'ancien Premier ministre, auditionné par la commission d'enquête Covid-19 du Sénat ce 29 octobre, a réagi aux informations du Canard Enchaîné selon lesquelles Matignon n’aurait pas communiqué aux parlementaires le rapport du général Lizurey sur la gestion de crise. Édouard Philippe a démenti que le rapport se soit retrouvé dans les ministères dès juin.
Huit jours après son audition par les députés, Édouard Philippe était de retour ce 29 octobre devant des parlementaires, cette fois-ci au Sénat. La commission d’enquête sur l’évaluation des politiques publiques face aux pandémies, qui arrive à la fin de son cycle d’auditions, souhaitait entendre celui qui était à la tête du gouvernement jusqu’au 3 juillet sur la gestion de l’épidémie de Covid-19.
Si l’ancien Premier ministre s’est montré constant dans ses déclarations d’une chambre à l’autre, une nouvelle révélation s’est toutefois greffée depuis au tableau. La veille, le Canard Enchaîné affirmait que le général Lizurey (ancien directeur général de la gendarmerie), chargé par Matignon de réaliser un audit sur le pilotage de la crise sanitaire au printemps, avait remis son rapport très critique aux ministres concernés dès le mois de juin. « Étrangement, le document n’a pas été transmis aux missions parlementaires chargées d’enquêter sur la gestion de la crise », a insisté l’hebdomadaire satirique. L’information n’a pas échappé aux sénateurs, qui reprochent régulièrement à l’exécutif de ne pas associer suffisamment le Parlement à la prise de décisions. Le président de la commission d’enquête, Alain Milon (LR), a tenu à « liquider le problème » dès la première demi-heure de l’audition.
Lors de ses réponses, Édouard Philippe a confirmé que Matignon avait bien chargé le général de gendarmerie à la retraite de réaliser ce « contrôle continu pendant la gestion de la crise ». « Je l’ai missionné pour qu’il soit un œil extérieur à la gestion de la crise », a-t-il précisé, ajoutant que cette décision avait été prise « en plein accord avec le président de la République ».
« Quand je veux faire de la politique-fiction, j’écris des livres, Monsieur le sénateur »
Un peu hésitant sur le début de la mission, comme sur d’autres aspects du calendrier de la crise, l’ancien Premier ministre a, en revanche, été formel sur le calendrier de la remise de ce rapport, qui étrille la coordination interministérielle et la prise de décision au niveau décentralisé. « Je crois qu’il a remis son rapport au début du mois de juillet. Il a remis son rapport au début du mois de juillet, après que j’ai quitté Matignon. Je n’ai pas été destinataire de ce rapport, et donc je me garderai bien d’en faire un quelconque commentaire », a détaillé Édouard Philippe. En fonction jusqu’au 3 juillet, l’ancien locataire de Matignon a contesté l’information du Canard Enchaîné, selon lequel le rapport avait été transmis aux ministères concernés dès le mois de juin.
Le sénateur Bernard Jomier (apparenté au groupe socialiste, écologiste et républicain), l’un des trois rapporteurs de la commission d’enquête, est revenu à la charge sur le rapport. L’occasion pour Édouard Philippe de répéter qu’il aurait du « mal à communiquer un rapport » dont il n’était « plus le destinataire ». Le socialiste n’en est pas resté là. « Vous nous l’auriez transmis sinon, bien sûr ? » Désarçonné par la question, l’ancien chef du gouvernement a répliqué : « Quand je veux faire de la politique-fiction, j’écris des livres, Monsieur le sénateur. Ce que je sais, c’est qu’à chaque fois j’ai transmis des documents au Sénat, y compris au-delà de ce que la loi imposait, notamment en matière des actes pris dans l’état d’urgence sanitaire. »
Très tatillons sur l’information du Parlement, les sénateurs ont d’ailleurs proposé en commission des lois, sur le projet de loi de prorogation de l’état d’urgence qui sera examiné en séance cette nuit, que les avis du Conseil scientifique soient transmis au Parlement sans délais.
Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.
Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.
Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
Après avoir reçu le collectif de victimes de l’ancien chirurgien, Joel Le Scouarnec, accusé de 300 viols et agressions sexuelles sur des patients, le ministre de la Santé, Yannick Neuder annonce un texte pour permettre aux établissements de santé d’avoir accès aux casiers judiciaires des soignants qu’ils veulent recruter.
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