Edouard Philippe inaugure la foire de Pau en présence d’une centaine de manifestants

Edouard Philippe inaugure la foire de Pau en présence d’une centaine de manifestants

Une centaine de personnes ont manifesté leur mécontentement contre les mesures prises par le gouvernement, lors de l'inauguration...
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Une centaine de personnes ont manifesté leur mécontentement contre les mesures prises par le gouvernement, lors de l'inauguration samedi de la foire de Pau par le Premier ministre Edouard Philippe.

La plupart des manifestants étaient des membres des Calendreta (écoles immersives en langue occitane, 450 élèves en Bearn, 10 écoles et 1 collège) dénonçant la fin "brutale" des contrats aidés décidée par l'exécutif pour 2018. "Nous déplorons l'arrêt brutal des contrats aidés à la veille de la rentrée," a déclaré Nathalie Cazenave, membre de la fédération, défendant "un des maillons indispensables pour assurer notre mission".

Les manifestants s'étaient rassemblés à l'entrée de la foire annuelle de Pau, qui a été inaugurée par le Premier ministre (issu de LR et proche d'Alain Juppé) en compagnie du maire de la ville, ex-ministre et poids lourd de la majorité, le patron du MoDem François Bayrou.

Dans le groupe hétéroclite de manifestants figuraient des élus du Bassin d'Oloron protestant contre la fermeture de la maternité d'Oloron-Sainte-Marie programmée en 2018, des représentants de la FDSEA réclamant la mise en place d’un plan d’accompagnement des éleveurs de palmipèdes, ainsi que quelques sympathisants de la CGT. "On est tous des fainéants!", a lancé l'un de ces derniers, faisant ainsi allusion aux propos polémiques du président Macron en Grèce.

M. Philippe et son cortège ont été accueillis par des huées et des coups de sifflets. A l'intérieur de la foire, d'autres manifestants ont scandé des slogans hostiles à son encontre. "Loi Travail, non non non! Rendez-vous le 12!", a lancé l'un d'entre eux, en référence à l'appel à une manifestation le 12 septembre contre le projet de réforme de droit du travail de l'exécutif.

19 délégations avaient demandé un rendez-vous à Edouard Philippe. Seule celle de la FDSEA a été reçue par le Premier ministre, à l'occasion d'un rendez-vous "au débotté" vingt minutes à son arrivée à l'aéroport de Pau samedi matin.

"Nous avons évoqué des sujets: le glyphosate, les états généraux de l'alimentation mais surtout parlé des aides européennes sanitaires pour les éleveurs de palmipèdes dont une partie n'est toujours pas versée", a dit Bernard Layre, president de la FDSEA, reçu avec une délégation pendant 20 minutes dans un salon de l'aéroport. "Le Premier ministre nous a dit qu'il fallait convaincre Bruxelles d'autoriser la France à verser ces aides", a-t-il poursuivi. "Il semble conscient de ces enjeux. N'oublions pas que les agriculteurs sont depuis plusieurs mois sans revenu", a-t-il ajouté.

Des élus ruraux de Pyrénées-Atlantiques avaient éalement choisi de boycotter la visite d'Edouard Philippe, mécontents de ne pas avoir obtenu de rendez-vous avec lui pour évoquer leurs inquiétudes sur l'avenir des petites communes.

L'ancien candidat à la présidentielle et toujours du député des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle, a suivi Edouard Philippe et François Bayrou dans les travées de la foire. "Je vais voir si le Premier ministre me reconnaît. J'ai été député avec lui", a-t-il dit à l'AFP.

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