Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat ce jeudi, le premier ministre Edouard Philippe a défendu la volonté du gouvernement d’instaurer, dans le cadre de la révision constitutionnelle, une dose de proportionnelle pour l’élection des députés, conformément à une promesse d’Emmanuel Macron.
« Une dose de proportionnelle permettra à des pans assez large des électeurs d’avoir la garantie d’une représentation au sein de l’Assemblée nationale. Cette dose doit aller entre 10 et 25%, c’est la proposition qui a été faite » lors de ses entretiens cette semaine avec les présidents de groupe des assemblées, a affirmé le premier ministre.
« Ça veut dire que le scrutin majoritaire prévaudra entre 75 et 90 %. Je ne crois pas qu’avec une modification de ce type, nous remettions en cause la logique des institutions. Je ne pense pas que l’introduction de 10, 15, 20 ou 25% de proportionnelle soit de nature à remettre en cause les institutions » a ajouté Edouard Philippe, répondant à une question du sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, Max Brisson, sur le risque d’instabilité politique avec la proportionnelle. La droite, et particulièrement les députés LR, voit d’un mauvais œil l’arrivée de cette dose de proportionnelle.