Edouard Philippe : « La solution politique en Syrie ne passera pas par Bachar Al-Assad »

Edouard Philippe : « La solution politique en Syrie ne passera pas par Bachar Al-Assad »

Le député-maire du Havre, devenu conseiller stratégique de François Fillon, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que Bachar Al-Assad a affiché son soutien à François Fillon, Edouard Philippe a tenu à minimiser cette prise de parole du président syrien. « Je ne crois pas que François Fillon exprime et formule ses positions internationales avec le souci d’obtenir le soutien de tel ou tel » défend-il.

Le candidat du parti Les Républicains est critiqué pour sa tolérance envers le régime de Bachar Al-Assad. « Les positions internationales de François Fillon me conviennent », a affirmé Edouard Philippe, même s’il reconnaît certains points de désaccords.

« Je considère que la solution politique à long terme en Syrie ne passera pas par Bachar Al-Assad » estime-t-il. « Il a réagi d’une façon tellement violente que je ne crois pas que la situation puisse être stabilisée avec lui en Syrie ».

Ancien soutien d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre, Edouard Philippe assure se sentir « très bien » dans cette équipe de campagne. Alors que la campagne de François Fillon est marquée par quelques polémiques, notamment autour de la Sécurité sociale et des fonctionnaires, le conseiller stratégique refuse de parler de « couacs ». « Il y a des débats, des choses à affiner, mais c’est toujours comme cela. Une campagne, ce n’est jamais un long fleuve tranquille ». Edouard Philippe s’est également dit « dubitatif » autour de la polémique entourant les propos de François Fillon, se revendiquant « gaulliste et chrétien ». « Vous seriez les premiers à critiquer un candidat qui se cacherait derrière une carapace. Quand quelqu’un a une conviction religieuse, qu’elle n’intervient pas directement dans son programme, je ne pense pas qu’on puisse lui faire le procès de l’exprimer clairement. Je trouve que c’est beaucoup de discussions pour des petites choses ».

Edouard Philippe : " Une campagne, ce n'est pas toujours un long fleuve tranquille "
00:47

Invité de Territoires d’Infos lundi, le porte-parole de François Fillon, Thierry Solère, avait affiché sa vive opposition à toute légalisation de l’usage du cannabis, jugeant « criminel » d’ouvrir un débat autour de ce sujet. De son côté, Edouard Philippe est plus ouvert au débat, reconnaissant ne pas avoir de « position définitive » sur le sujet. « Je vois bien les effets considérables de ces trafics sur l’économie parallèle, les effets très néfastes de cette interdiction qui au fond n’est respectée par personne, mais au fond, j’écoute les médecins, et ils disent pour la plupart beaucoup de mal de cette légalisation potentielle ».

Edouard Philippe sur le débat autour du cannabis : " Je n'ai pas de position définitive "
00:37

Dans la même thématique

Edouard Philippe : « La solution politique en Syrie ne passera pas par Bachar Al-Assad »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Edouard Philippe : « La solution politique en Syrie ne passera pas par Bachar Al-Assad »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le