Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le Premier ministre a défendu le plan de déconfinement présenté la veille devant les députés. Au sénateur socialiste de Paris Rémi Féraud qui dénonçait l’ambiguïté de certaines mesures, Édouard Philippe a répondu qu’il fallait « à la fois être prudents et résolus. Prudents car le déconfinement est un processus risqué, et résolus parce que ne pas déconfiner le serait au moins tout autant. Nous sommes donc condamnés à avancer prudemment » a insisté le Premier ministre.
« Doctrine générale », cas particuliers
Le chef du gouvernement justifie « la différenciation ou territorialisation » évoquée devant les députés. Car l’ancien maire du Havre, citant son expérience d’élu local, « sait que dans certaines écoles, les mesures prises pourront être mises en place très facilement. Alors que dans d’autres cela sera plus difficile ». Édouard Philippe a insisté pour que « dans le cadre d’une doctrine générale, les maires, les directeurs d’écoles, les représentants de l’État, puissent entamer ce dialogue en confiance, et trouver les meilleures solutions pour que l’école reprenne ».
« Nous voulons que l’école reprenne » a-t-il insisté. Prenant à témoin Rémi Féraud, il a appuyé ce raisonnement : « Vous me dites il y a du flou. Non. Il y a une doctrine et ensuite il va y avoir des applications. » Pour lui cette confiance envers les acteurs locaux est indispensable pour prendre les bonnes décisions. « Avec prudence, avec progressivité, avec confiance » a-t-il conclu.