Alors que s’achève le Congrès des maires, le président de l’AMF reconnaît « un changement de ton » de l’exécutif dans les discussions avec les élus mais reste prudent. La colère des élus s’est fortement fait ressentir lors de ce rassemblement bien que le gouvernement ait cherché à apaiser les tensions.
Edouard Philippe « n’a pas répondu à toutes nos attentes », déclare François Baroin
Alors que s’achève le Congrès des maires, le président de l’AMF reconnaît « un changement de ton » de l’exécutif dans les discussions avec les élus mais reste prudent. La colère des élus s’est fortement fait ressentir lors de ce rassemblement bien que le gouvernement ait cherché à apaiser les tensions.
Par Helena Berkaoui
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Le 101ème Congrès des maires se termine sur une note plutôt positive comme le reconnaît le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin qui salue un « changement de ton » de la part du gouvernement. Si le Premier ministre « n’a pas répondu à toutes les attentes », le maire de Troyes est prêt à participer aux « négociations sur une base de sujets qui ont été évoqués avec le président de la République », mercredi soir à l’Élysée. « Il faut du respect », prévient-il toutefois. Les discussions avaient effectivement mal commencé. Mercredi, le porte-parole, Benjamin Griveaux, l’accusait, sans vraiment le nommer, d’instrumentaliser le désarroi des maires.
Suppression de la taxe d’habitation : Baroin reste sceptique pour la suite
Le Premier ministre a annoncé l’ouverture de discussions « début décembre à Matignon » pour ce qui concerne la suppression de la taxe d’habitation : un sujet premier de préoccupation pour les maires. « La suppression de la taxe d’habitation représentait une part immense de nos recettes, en l’occurrence plus de 21 milliards », rappelle le président de l’AMF ce qui a conduit à ce que « le lien fiscal » et donc « le lien entre l’habitant et le territoire soit rompu ». Selon François Baroin, « le meilleur moyen de montrer la sincérité de l’État dans le fait de compenser à l’euro la suppression de la taxe d’habitation, c’est le dégrèvement total ».
Le président de l’AMF est également revenu sur l’urgence de revoir la loi NOTRe qui représente « une impasse, qui met en cause l’unité des communes et l’intérêt du mandat municipal ». Il estime que les conséquences de ce texte sont une des causes principales raison pour laquelle plus d’un maire sur deux ne souhaite pas se représenter.
Pour la suite des négociations avec l’exécutif, François Baroin souhaite « que la page soit tournée » pour aboutir à des débats plus sereins. « J’espère qu’ils (l’exécutif) ont compris le message », conclut-il.
La séance de questions au gouvernement a commencé par un moment de recueillement pour Mehdi Kessaci assassiné, jeudi 13 novembre. Le président du Sénat appelle le gouvernement à fournir des "résultats" dans la lutte contre la criminalité.
Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.
Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.