Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre, Edouard Philippe a été interpellé par
la sénatrice Éliane Assassi, présidente du groupe communiste, républicain citoyen et écologiste au Sénat. La sénatrice de Seine-Saint-Denis lui a demandé de « tenir compte de la colère qui monte » et l’a enjoint à « écouter, débattre et négocier », au moment où la France se trouve dans un climat social tendu.
« J’ai toujours (…) exprimé le plus grand respect pour les libertés constitutionnellement garanties dont la liberté de faire grève » s’est défendu Edouard Philippe.
« J’ai toujours indiqué également qu’il serait (…) irrespectueux de ne pas écouter cette immense majorité de Françaises et de Français, qui ont besoin de se déplacer avec le train et qui ne comprenne pas cette grève (…) Notre objectif (…) est, non pas de casser le service public, comme vous le dites parfois, mais au contraire de faire en sorte que dans le monde d’aujourd’hui, ouvert à la concurrence, la SNCF puisse continuer et peut-être plus encore, améliorer la qualité du service qu’elle offre aux Français. Et cette qualité de service (…) se dégrade. » a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a ensuite loué le modèle ferroviaire allemand dont il souhaite s’inspirer.
Il a également évoqué les grèves dans les universités et a condamné les violences s’y déroulant, renvoyant dos à dos l’extrême droite et l’extrême gauche.
Enfin, Edouard Philippe a plus spécifiquement parlé d’ « un mouvement qui conduit à remettre en cause, dans les amphithéâtres ou dans la rue, les résultats d’élections qui se sont tenues dans les urnes et qui parce qu’elles se sont tenues dans les urnes, doivent être respectées, au moins autant que les expressions publiques. ».