Le député LREM de l'Essonne Cédric Villani a estimé dimanche que le Premier ministre Édouard Philippe "serait bien sûr un grand maire de Paris", alors que plusieurs noms circulent déjà au sein de la majorité pour mener la liste En Marche dans la capitale aux municipales de 2020.
Ancien président du comité de soutien de la socialiste Anne Hidalgo en 2014, le mathématicien a jugé sur France 3 qu'il y a "des problèmes importants sur la méthode qui justifient que La République en marche présente un candidat contre Anne Hidalgo".
Interrogé sur celui qui pourrait porter les couleurs de la majorité présidentielle à Paris en 2020, le lauréat 2010 de la médaille Fields a rappelé que "pour l'instant, il y a beaucoup de noms qui circulent" et qu'il est "trop tôt pour décider".
Mais lorsqu'on lui a demandé si le Premier ministre était la solution, il a répondu: "Édouard Philippe serait bien sûr un grand maire de Paris, j'en suis persuadé, il a déjà été un grand maire du Havre, mais nous ne sommes pas ici pour choisir le nom maintenant."
Et il a immédiatement ajouté: "Il y en a d'autres qui seraient aussi d'excellents candidats.
"La question du ou de la candidate n'est pas encore venue, ce qui compte aujourd'hui, c'est de créer les conditions d'un large rassemblement, a tenu à préciser ensuite le député de l'Essonne sur Twitter. Je ne doute pas que les candidatures de valeur seront au rendez-vous et c'est le sens de mon propos dans l'émission Dimanche en politique."
Mounir Mahjoubi, le secrétaire d'État chargé du Numérique et ex-député de Paris, a fait savoir la semaine dernière dans un entretien au Figaro qu'il pouvait "être un bon candidat".
Le nom d'un autre membre du gouvernement, le porte-parole Benjamin Griveaux, revient aussi avec insistance, tout comme celui du député LREM de Paris, Hugues Renson.
"Avant de savoir qui est candidat, je pense que les Parisiens veulent probablement changer de maire", a déclaré vendredi sur LCI, M. Griveaux, rappelant qu'il ne donnerait sa réponse qu'au printemps.
Invité à réagir à l'hypothèse d'une candidature d’Édouard Philippe émise par un chroniqueur, le porte-parole du gouvernement avait répondu: "Je ne ferai même pas de commentaire", avant de glisser : "Je crois qu'il (le chroniqueur) l'a comparé à Jacques Chirac, il y a un grand principe en politique c'est que l'histoire ne se repasse jamais de la même manière".