Sept ministres. Depuis le début du second mandat du président de la République, sept ministres se sont succédé jusqu’à Édouard Geffray, l’actuel ministre de l’Education nationale. Sur notre plateau, l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer a déploré le manque de « continuité » à ce poste.
Selon lui, il y avait un « plan » avec le chef de l’Etat, et ce dès le début du premier mandat d’Emmanuel Macron : celui « d’avoir dix ans d’évolution de l’éducation » pour réformer en profondeur le secteur. Mais cela supposait une constance, et la durabilité du ministre en place : Jean-Michel Blanquer lui-même a été le seul ministre de l’Education d’Emmanuel Macron lors de son premier mandat, durant cinq ans donc.
Et l’instabilité ministérielle s’est accélérée depuis la dissolution de l’été 2024 : l’Education nationale a vu se succéder trois ministres différents en un an : Anne Genetet, Elisabeth Borne et Edouard Geffray, aujourd’hui. Reste à savoir si l’examen des textes budgétaires au Parlement déclenchera ou non la démission d’un nouveau gouvernement, et avec, celui de l’Education.
Jean-Michel Blanquer regarde l’Education nationale « comme un enfant qu’on aime et à qu’il n’arrive pas que des bonnes choses »
Si l’instabilité ministérielle existe, il y a tout de même des « choses qui vont bien » à l’éducation, selon Jean-Michel Blanquer. D’abord, certains territoires en France ont de bonnes conditions d’apprentissage : c’est notamment le cas de la Bretagne, d’après l’ancien ministre de l’Education nationale. Néanmoins, « il y a des endroits en France où les crises sociales se répercutent sur l’école ». Pour lui, « souvent quand l’éducation va mal, c’est que ça va mal autour ».
Enfin, sur la compétence des élèves. Jean-Michel Blanquer voit des « petits débuts de progrès » : « Nous sommes le seul pays mesuré avec le Portugal qui a augmenté son niveau pour les enfants de 8 ans », affirme-t-il sur notre plateau. Mais selon lui, « personne ne le sait, on préfère parler de ce qui ne va pas ».