C’était une première depuis 2011 : tous les syndicats des personnels de l’éducation ont appelé à la grève ce lundi 12 novembre pour dénoncer les suppressions de postes. Jean-Michel Blanquer annonce un chiffre de 10,98 % de participants et parle « d'un chiffre assez bas » : « Ce n’est pas un succès mais il ne m’appartient pas tellement de commenter cela. J’entends les uns et les autres s’exprimer et je note que cela est fait parfois avec un peu d’excès. Personne n’ignore qu’il y a des élections professionnelles et cela invite à une certaine surenchère. »
Le ministre de l’Education nationale ne s’inquiète pas d’une mobilisation de tous les syndicats et fait un lien avec les élections syndicales à venir : « Ce n’est pas un succès mais il ne m’appartient pas tellement de commenter cela. J’entends les uns et les autres s’exprimer et je note que cela est fait parfois avec un peu d’excès Personne n’ignore qu’il y a des élections professionnelles et cela invite à une certaine surenchère (…) Je n’y vois pas un signal d’alarme mais je note qu’à la veille d’élections syndicales, il est bon d’être celui qui sera le plus radical. »
« L’école primaire doit être la priorité »
« L’école primaire doit être la priorité » déclare Jean-Michel Blanquer
Alors que le budget 2019 prévoit de supprimer 2 650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l’administration, le ministre justifie les suppressions de postes dans le secondaire en faveur de l’école primaire: « Si je faisais de la gestion à la petite semaine, je ferai une conclusion trop rapide en créant des postes dans le second degré et en en supprimant dans le premier degré. Ce serait stupide. »
Il ajoute : « L’école primaire doit être notre priorité et y compris dans l’intérêt de l’enseignement secondaire (…) Ce qui compte c’est de savoir que l’enfant arrive avec des savoirs consolidés (…) Il peut exister des classes surchargées avant les mesures que j’ai prises et il doit y avoir des remèdes. »
Il conclut en rappelant qu’il ne changera pas de politique : « Si je devais dévier de ma politique, on pourrait s’étonner de ma faiblesse. Il y a un sillon qui est creusé conformément aux engagements du président de la république.» Le ministre souligne qu’il ne souhaite pas que les sujets "quantitatifs" prennent le pas sur les sujets "qualitatifs".