Education nationale : Jean-Michel Blanquer annonce 10,98% de grévistes et évoque « un chiffre bas »

Education nationale : Jean-Michel Blanquer annonce 10,98% de grévistes et évoque « un chiffre bas »

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, est revenu sur la journée de grève dans l’éducation nationale en estimant que le chiffre de participation était « un chiffre bas » et en rappelant la priorité donnée à l’école primaire.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’était une première depuis 2011 : tous les syndicats des personnels de l’éducation ont appelé à la grève ce lundi 12 novembre pour dénoncer les suppressions de postes. Jean-Michel Blanquer annonce un chiffre de  10,98 % de participants et parle « d'un chiffre assez bas » : « Ce n’est pas un succès mais il ne m’appartient pas tellement de commenter cela. J’entends les uns et les autres s’exprimer et je note que cela est fait parfois avec un peu d’excès. Personne n’ignore qu’il y a des élections professionnelles et cela invite à une certaine surenchère. »

Le ministre de l’Education nationale ne s’inquiète pas d’une mobilisation de tous les syndicats et fait un lien avec les élections syndicales à venir : «  Ce n’est pas un succès mais il ne m’appartient pas tellement de commenter cela. J’entends les uns et les autres s’exprimer et je note que cela est fait parfois avec un peu d’excès Personne n’ignore qu’il y a des élections professionnelles et cela invite à une certaine surenchère (…) Je n’y vois pas un signal d’alarme mais je note qu’à la veille d’élections syndicales, il est bon d’être celui qui sera le plus radical. »

 « L’école primaire doit être la priorité »

« L’école primaire doit être la priorité » déclare Jean-Michel Blanquer
03:05

 

Alors que le budget 2019 prévoit de supprimer 2 650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l’administration, le ministre justifie les suppressions de postes dans le secondaire en faveur de l’école primaire: « Si je faisais de la gestion à la petite semaine, je ferai une conclusion trop rapide en créant des postes dans le second degré et en en supprimant dans le premier degré. Ce serait stupide. »

Il ajoute : « L’école primaire doit être notre priorité et y compris dans l’intérêt de l’enseignement secondaire (…) Ce qui compte c’est de savoir que l’enfant arrive avec des savoirs consolidés (…) Il peut exister des classes surchargées avant les mesures que j’ai prises et il doit y avoir des remèdes. »

Il conclut en rappelant qu’il ne changera pas de politique : « Si je devais dévier de ma politique, on pourrait s’étonner de ma faiblesse. Il y a un sillon qui est creusé conformément aux engagements du président de la république.» Le ministre souligne qu’il  ne souhaite pas que les sujets "quantitatifs" prennent le pas sur les sujets "qualitatifs".

Dans la même thématique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Education nationale : Jean-Michel Blanquer annonce 10,98% de grévistes et évoque « un chiffre bas »
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le